Lorsqu'il suspecte une infertilité, le médecin commence par faire un examen clinique des deux partenaires et un bilan de leur mode de vie et de leurs antécédents médicaux. Ensuite, si nécessaire, il prescrit des examens complémentaires.
Le bilan général et clinique lors d'infertilité suspectée
Outre l’examen clinique des deux membres du couple, le médecin les interroge sur :
- leur mode de vie (tabac, alcool, substances toxiques, etc.)
- la fréquence de leurs rapports sexuels ;
- la date des dernières règles et des derniers rapports sexuels ;
- l’usage préalable de moyens de contraception (quel type ? pendant combien de temps ? arrêtés depuis combien de temps ?) ;
- les antécédents médicaux (infections, maladies chroniques, fausse couche, IVG, grossesse extra-utérine, traitements médicamenteux, etc.).
Fréquemment, il demande au couple de relever chaque jour la température de la partenaire féminine au réveil, avant de se lever, et ce sur plusieurs cycles : le point de le plus bas de cette courbe de température mensuelle correspond à l’ovulation et peut permettre de mieux savoir à quel moment les rapports sexuels seront potentiellement féconds.
Les examens complémentaires des troubles de la fertilité
Il existe de nombreux examens complémentaires pour effectuer un bilan de la fertilité d’un couple. L’ensemble de ces examens nécessite plusieurs semaines, voire plusieurs mois s’ils sont répétés sur plusieurs cycles menstruels successifs.
Le test post-coïtal (test de Hühner)
Effectué le lendemain d’un rapport sexuel ayant eu lieu vers le 11e ou le 12e jour du cycle (la période féconde), le test post-coïtal consiste à prélever de la glaire cervicale à l’entrée du col de l’utérus (comme pour un frottis vaginal) et à observer au microscope le comportement des spermatozoïdes dans le prélèvement. Il permet de détecter les cas où la glaire cervicale empêche les spermatozoïdes de se déplacer et de survivre normalement.
Le spermogramme (spermocytogramme)
Effectué à l’aide d’un microscope, le spermogramme permet d’évaluer le nombre, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes dans un échantillon de sperme obtenu par masturbation.
L'échographie pelvienne pour rechercher la cause d'une infertilité
À l’aide d’une sonde d’échographe placée dans le vagin, il est possible de faire un premier examen des trompes et de l’utérus, ainsi que des ovaires. Il est également possible de s’assurer que l’ovulation se produit bien au cours du cycle (en s’aidant de la courbe de température pour en situer la date probable). L’échographie permet également d’identifier la présence de kystes sur les ovaires (syndrome des ovaires polykystiques) ou d’un fibrome utérin, par exemple.
L’échographie est également utilisée chez l’homme pour examiner les testicules et les canaux qui permettent aux spermatozoïdes de rejoindre les organes qui contiennent le sperme.
L'hystérographie (hystérosalpingographie) pour rechercher la cause d'une infertilité féminine
En injectant dans l’utérus, via le col, un liquide iodé opaque aux rayons X, il est possible de vérifier, à l’aide d’une radiographie, l’anatomie de l’utérus et des trompes et de diagnostiquer un obstacle à la fécondation. Cet examen dure en moyenne quinze minutes.
La cœlioscopie pour rechercher la cause d'une infertilité féminine
Parfois, il est nécessaire d’observer directement les ovaires, les trompes et l’utérus depuis la cavité abdominale. Sous anesthésie générale, un tube muni d’une caméra est inséré par une petite incision pratiquée dans la paroi du ventre. Le médecin peut ainsi visualiser les organes et identifier ou confirmer des kystes de l’ovaire, des lésions d’endométriose, etc. Il peut aussi s’assurer de la présence de follicules ovariens en voie de maturation, ou que l’ovocyte descend bien dans les trompes après l’ovulation.
Les dosages hormonaux pour rechercher la cause d'une infertilité
La maturation des follicules, l’ovulation et la production de spermatozoïdes sont sous le contrôle des hormones sexuelles. Le médecin peut prescrire des dosages de ces hormones (FSH, LH, estrogènes, progestérone chez la femme, testostérone chez l’homme) pour s’assurer que l’équilibre hormonal est propice à la fertilité.
Des dosages hormonaux peuvent également être prescrits pour rechercher des troubles de thyroïde ou un excès de prolactine dans le sang de la femme (hyperprolactinémie), deux troubles hormonaux qui peuvent avoir un impact sur la fertilité féminine.
Les tests sérologiques effectués lors du bilan de fertilité
Le médecin peut décider de prescrire des tests sanguins pour rechercher les traces d’une infection ancienne (rubéole, toxoplasmose, cytomégalovirus, etc.).
Les tests génétiques effectués lors de fausses couches répétées
Chez les couples où plusieurs fausses couches ont empêché la naissance d’un enfant, le médecin peut prescrire des tests génétiques effectués soit sur le sang des parents, soit sur les spermatozoïdes. Ces tests recherchent des mutations qui pourraient expliquer ces fausses couches.
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