Comme tout traitement médical, le thermalisme doit démontrer les bénéfices cliniques qu’il apporte aux patients. Sous l’impulsion d’une association professionnelle et le contrôle de l’Académie de médecine, les professionnels du thermalisme se mobilisent afin d'établir de façon indiscutable l'impact positif de la médecine thermale sur la santé.
Des études scientifiques sont régulièrement réalisées pour en évaluer les bénéfices du thermalisme. Ces études contribuent à l'information des patients et des médecins et à la bonne gestion des dépenses de l'Assurance maladie.
Une évaluation d’efficacité sous la responsabilité de l’Académie de médecine
En 2020, cela fera 200 ans que l'Académie nationale de médecine est en charge de donner son avis sur le rôle des cures thermales en tant que traitement. Au sein de cette institution, la Commission « Thermalisme et eaux minérales » est missionnée pour mener cette évaluation. Régulièrement, elle publie des critères scientifiques que les études cliniques portant sur le thermalisme doivent respecter. Les critères actuels ont été publiés en 2016.
L’AFRETh, pour répondre aux attentes en termes d’études cliniques
Depuis 2004, l’Association française pour la recherche thermale (AFRETh), entité indépendante, mène les projets d’études et de recherche, visant notamment à évaluer l’apport thérapeutique de la médecin thermale (son « service médical rendu »). Son conseil scientifique est composé de douze professeurs de médecine indépendants, sans lien d’intérêt avec les établissements thermaux.
Quelques études cliniques financées par l’AFRETh
Depuis la création de l’AFRETh, 41 études ont été financées à hauteur de plus de 13 M€. Par exemple :
- STOP-TAG : une étude portant sur les effets du thermalisme sur les troubles anxieux généralisés en comparaison avec le médicament de référence. Selon cette étude, l’anxiété est réduite d’au moins 50 % pour 56 % des curistes (contre 28 % dans le bras médicament), avec un effet maintenu à 6 mois.
- THERMARTHROSE : une étude portant sur l’arthrose du genou en comparaison avec les traitements habituels. Dans le groupe « cure », deux fois plus de patients ont connu une amélioration (douleurs et incapacité fonctionnelle), avec une diminution de la douleur toujours présente 9 mois après la cure pour 25 % des curistes (trois fois plus nombreux à être améliorés que les patients témoins).
- MAÂTHERMES : une étude dont l’objectif est d’évaluer le bénéfice d’un programme spécifique surpoids/obésité en milieu thermal : une année après la cure, perte moyenne d’au moins 5 % du poids corporel pour 57 % des curistes (18 % des témoins). La probabilité de perdre au moins 5 % de son poids est triplée avec la cure.
- PACThe : une étude dont l’objectif est d’évaluer les effets d’un programme d’accompagnement spécifique en milieu thermal sur l’amélioration à long terme de la qualité de vie de patientes après un cancer du sein : nette amélioration de la qualité du sommeil et réduction des symptômes dépressifs, amélioration significative de la qualité de vie (jusqu’à 12 mois après la cure), meilleur contrôle du poids (différence de 5 % avec le groupe témoin après un an).
- THERMES&VEINES : une étude dont l’objectif est d’évaluer l’efficacité de la médecine thermale chez des patients souffrant d’insuffisance veineuse chronique sévère : amélioration significative du score de sévérité (douleurs comprises) de la maladie veineuse avec résultats stables à un an et qualité de vie améliorée jusqu’à 18 mois.
L'Observatoire des bénéfices thérapeutiques
En complément des études cliniques, le groupe « Chaîne Thermale du Soleil » a mis en place, depuis 2013, dans chacun de ses 20 établissements thermaux un outil permettant à l’ensemble de ses patients d’auto-évaluer l’efficacité de leur cure thermale jusqu’à 9 mois après leur traitement.
Même s’il s’appuie sur des données déclarées par les patients, cet observatoire constitue aujourd’hui un mode d’évaluation unique des bénéfices thérapeutiques du traitement thermal et de leur persistance neuf mois après la cure. Chaque année, plus de 30 000 patients, qui ont suivi une cure dans l’une de ces 20 stations, participent à cet observatoire.
Pour chaque orientation thérapeutique, une infographie des résultats obtenus, simple à comprendre, est publiée sur le site Même s’il s’appuie sur des données déclarées par les patients, cet observatoire constitue aujourd’hui un mode d’évaluation unique des bénéfices thérapeutiques du traitement thermal et de leur persistance neuf mois après la cure. Chaque année, plus de 30 000 patients, qui ont suivi une cure dans l’une de ces 20 stations, participent à cet observatoire. Pour chaque orientation thérapeutique, une infographie des résultats obtenus, simple à comprendre, est publiée sur le site medecinthermal.com.
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