Mise à jour : 15 février 2021
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Sigles, certifications et labels de qualité complètent parfois l'emballage des produits. Faisant référence à une origine régionale ou une tradition spécifique, ces indications s'efforcent de valoriser des savoir-faire et de garantir la qualité du produit. Pour éviter la confusion causée par leur prolifération, une simplification est en cours.

Au sein de l’Union européenne, la politique de valorisation des produits agricoles et alimentaires a inspiré l’élaboration d’une réglementation particulière. Un produit peut cumuler les certifications et labels.

L’Institut national des appellations d’origine (INAO)

L’Institut national des appellations d’origine (INAO), établissement public, est chargé de la mise en œuvre de la politique française sur les signes officiels pour l’origine et la qualité des produits agricoles et agroalimentaires : AOC, AOP, IGP, STG, LR et AB. Cet institut encadre plus de 1000 produits.

L'appellation d'origine contrôlée (AOC) et l’appellation d'origine protégée (AOP)

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et dont les caractéristiques sont dues en grande partie à ce milieu géographique. C’est une garantie de la qualité d’un produit, de son terroir d’origine et du savoir-faire du producteur. Elle ne s’exerce que sur le territoire français. Elle ne fait pas explicitement référence à la valeur nutritionnelle du produit.

L’appellation d'origine protégée (AOP) est attribuée à un produit dont la production, la transformation et la préparation sont réalisées selon un savoir-faire reconnu et qui ont lieu dans une même zone géographique, donnant ses caractéristiques au produit. Ce signe européen protège le nom du produit dans toute l’Union Européenne.

Depuis 2012, les produits enregistrés au niveau européen ne doivent comporter que l’appellation AOP. Cependant, les vins sont autorisés à porter l’AOC français. En outre, certains produits ne sont couverts que par l’appellation AOC, comme par exemple les produits de la forêt.

L’INAO a indiqué qu’en 2015, 366 AOP/AOC ont été reconnues dans le secteur du vin, cidres et des eaux-de-vie, 50 AOP dans celui des fromages et des produits laitiers, et 44 AOP pour d’autres types de produits agroalimentaires.

Le label rouge

label Rouge

Le label rouge (LR) atteste qu’un produit possède un ensemble de caractéristiques qui en font un produit de qualité supérieure à la moyenne du marché : par exemple le soin apporté à sa fabrication (ou, lorsqu’il s’agit d’un animal, sa race ou sa variété), son origine, sa durée d’élevage ou de maturation, le respect porté aux animaux et à l’environnement. Cette qualité supérieure doit être directement perceptible par le consommateur, en particulier sur le plan gustatif. Seuls les denrées alimentaires et les produits agricoles non alimentaires et non transformés peuvent prétendre au Label Rouge, quelle que soit leur origine géographique (UE ou hors UE). Cependant, ce label n’a qu’une portée nationale.

La certification « agriculture biologique » (AB)

Agriculture Biologique

La certification AB atteste que la production a eu recours à des pratiques de culture et d’élevage soucieuses du respect de la santé des consommateurs et des équilibres naturels. Le logo identifie les produits 100% bio ou les produits bio transformés contenant au moins 95 % des ingrédients élaborés sans produits chimiques tels que pesticides et engrais chimiques de synthèse, sans antibiotiques ni OGM. Ce logo est désormais facultatif au profit du logo bio européen.

Le logo européen "agriculture biologique" ou "Eurofeuille"

bio européen - eurofeuille

Le logo bio européen est obligatoire sur les produits bio alimentaires pré-emballés au sein de l’Union Européenne. Il comprend le code de l’organisme certificateur (FR-BIO-XX) qui a contrôlé la conformité du produit bio aux règles définies. La mention Agriculture suivi du nom de pays ou UE informe qu’au moins 98% des ingrédients du produit en sont originaires. Dans le cas contraire, c’est la mention Agriculture NON-UE qui est affichée.

L'indication géographique protégée (IGP)

IGP

L’IGP est attribuée à un produit brut ou transformé dont la qualité, la réputation, etc sont liées à son origine géographique, par exemple le jambon de Bayonne. Elle s’applique aux secteurs agricoles, agroalimentaires et viticoles. Elle protège le savoir-faire dans la fabrication du produit au niveau national et international.

En 2015, l’INAO a indiqué que 126 produits agroalimentaires ainsi que 74 vins (33% de la production française) bénéficiaient d’une IGP.

La spécialité traditionnelle garantie (STG)

STG

La STG est une appellation qui ne tient pas compte de l’origine, mais met en avant une composition, une méthode de production traditionnelle ou de transformation suivant des traditions. Elle relève d’une pratique, d’un savoir-faire particulier d’une zone géographique mais dont la réalisation peut être effectuée en dehors de cette zone. La spécialité traditionnelle ne s’applique qu’à des produits ou denrées alimentaires.

En 2015, l’INAO a indiqué que sur les 55 produits ayant l’appellation en Europe, un seul produit en France bénéficiait de la STG : les moules de Bouchot.

Les dénominations valorisantes

Les dénominations valorisantes, par exemple « de montagne » ou « fermier », visent à assurer que l’ensemble des étapes d’élaboration du produit, y compris les matières premières utilisées et l’alimentation des animaux, sont bien situées en zone de montagne ou à la ferme. Elles ne garantissent en rien la qualité du produit, son goût ni son origine.

D’autres mentions peuvent figurer sur les emballages, comme « à l’ancienne », « maison » ou « élu produit de l’année ». Elles ne servent qu’à mettre en avant le produit dans les rayons et ne correspondent à aucun critère de qualité.

Il y a poulet et... poulet
Le poulet est un excellent exemple de produit pour lequel les labels abondent. Le poulet dont la qualité est garantie par le label rouge a été mieux nourri que le poulet classique de catégorie A, élevé en plein air ou en liberté et tué à 81 jours minimum comme le poulet bio (35 à 40 jours pour un poulet ordinaire). Sur l’étiquette « label rouge fermier », on trouve des mentions concernant le lieu d’origine du poulet, sa nourriture et la date d’abattage : il a été nourri aux céréales et abattu vers quatorze semaines.
Seule la volaille de Bresse bénéficie d’une AOC - la seule au monde accordée à une volaille - qui figure sur la bague qu’elle porte à la patte. Elle est élevée en liberté et en plein air, où elle se nourrit de ce qu’elle trouve ainsi que de pâtée préparée par l’éleveur, comprenant de la farine de maïs, de la farine de blé et du lait propre à la consommation humaine.
    D’autres mentions précisent également les conditions d’élevage :
  • « poulet fermier élevé en plein air » signale que les volailles ont accès pendant toute la journée à un parcours extérieur dont la surface minimale est fixée à 2 m² par poulet ;
  • « poulet fermier élevé en liberté » notifie que les volatiles ont accès pendant toute la journée à un parcours extérieur non limité.
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