Mise à jour : 16 septembre 2019
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La capacité de stocker les nutriments est essentielle à la survie de l’organisme en cas de disette. Cependant, l’accumulation excessive de sucres et de graisses est une cause de surpoids, voire d’obésité. Comprendre comment sont constituées et gérées nos réserves d’énergie nous aide à contrôler nos apports énergétiques pour prévenir ou combattre ces désagréments.

Qu’est-ce que le glycogène ?

pèse personne

Au cours de l'évolution, notre organisme s'est adapté pour survivre à des périodes de relative disette. Lorsque l'apport de nutriments excède nos besoins immédiats, nous sommes capables de stocker la plupart des nutriments que nous absorbons. En cas de besoin, l'organisme puise dans ces réserves pour assurer les fonctions vitales. C'est le cas en particulier des sucres qui sont stockés sous forme de glycogène.

La transformation du sucre (glucose)

S’il n’est pas utilisé immédiatement pour produire de l’énergie, le sucre (glucose) apporté par les aliments est transformé en glycogène, une substance proche de l’amidon et composée de milliers de molécules de glucose attachées les unes aux autres. La transformation du glucose en glycogène est favorisée par l’insuline, une hormone fabriquée dans le pancréas (voir encadré). Le glycogène est stocké dans le foie et dans les muscles.

L’insuline
Pour le bon fonctionnement de l’organisme, il est important que la glycémie (taux de sucre dans le sang) soit constante et modérée (entre 0,6 et 1 g par litre). Deux hormones principales, l’insuline et le glucagon, se chargent de cette mission et permettent de réguler la glycémie.
Après un repas, celle-ci s’élève du fait de l’absorption des sucres des aliments. Cette élévation de la glycémie provoque une sécrétion d’insuline par le pancréas. Cette hormone stimule l’entrée du glucose dans les cellules, ce qui diminue la quantité de sucre circulant dans le sang. L’insuline entraîne également la synthèse de réserves sous la forme de glycogène, mais aussi sous la forme de graisses.

La taille des réserves

La quantité de glycogène que nous pouvons accumuler est relativement limitée. Les réserves d’un individu en bonne santé sont d’environ 100 g dans le foie et de 250 g dans les muscles. Ces réserves correspondent à une quantité d’énergie de 1 600 à 2 000 calories, soit l’apport alimentaire d’environ une journée. Selon les conditions, elles peuvent être considérablement modifiées : une journée passée sans manger de glucides provoque une réduction massive des stocks de glycogène, mais une alimentation riche en glucides plusieurs jours de suite pourra les doubler.

Chez les athlètes, la répétition régulière de phases de consommation (pendant l'effort) et de reconstitution (pendant la récupération) tend à accroître la taille des réserves de glycogène, donnant ainsi plus d'endurance au sportif.

L’utilisation des réserves

En cas de baisse du taux de sucre dans le sang, et sous l’action d’une hormone appelée glucagon, le glycogène du foie est découpé en molécules de glucose qui maintiennent le taux de sucre dans le sang à un niveau stable. Le glycogène des muscles sert essentiellement à fournir du glucose lors d’un effort physique.

L’insuline et le glucagon ne sont pas les seules hormones qui contrôlent l’utilisation de nos réserves de sucre. L’adrénaline, les hormones thyroïdiennes, les glucocorticoïdes et l’hormone de croissance possèdent également la capacité de moduler la façon dont nous gérons nos réserves de sucre.

Lorsque les capacités maximales de stockage en glycogène sont atteintes, le sucre en excès est, également sous l’action de l’insuline, transformé en graisse pour être stocké dans le tissu adipeux. Le sucre peut ainsi jouer un rôle dans l’augmentation de la masse grasse de l’organisme, et donc dans la prise de poids et l’obésité.

Insuline et diabète
Lorsque l’insuline est produite en quantité insuffisante, le glucose s’accumule dans le sang et se retrouve dans les urines. C’est le diabète de type 1 ou insulinodépendant, diagnostiqué chez des sujets jeunes et qui ne peut être traité que par des injections d’insuline.
Parfois, l’insuline est sécrétée en quantité suffisante, mais les cellules y deviennent moins sensibles. C’est le diabète de type 2, ou non insulinodépendant, habituellement diagnostiqué chez des sujets plus âgés et souvent en surpoids. La mise en place de mesures associant la diététique, l’activité physique, l’arrêt du tabac et éventuellement des médicaments est alors nécessaire.
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