Quand parle-t-on de retard de croissance ?
Les définitions du retard de croissance sont multiples. Le plus souvent, ce diagnostic est posé lorsque la taille de l’enfant se situe à plus de 2 déviations standard de la moyenne pour son sexe et son âge (donc hors de la zone de couleur plus claire sur les courbes de croissance). Mais d’autres définitions existent qui reposent par exemple sur la vitesse de croissance (le nombre de cm acquis en 12 mois) : moins de 3,5 cm par an est alors considéré comme un retard de croissance. Mais les pédiatres peuvent également être alertés par un fléchissement de la courbe de croissance qui, même sans sortir de la zone claire, n’a soudain plus la même pente ascendante.
Poser un diagnostic de retard de croissance peut parfois être difficile et demander un certain délai pour être sûr qu’il ne s’agit pas d’une phase qui sera rattrapée par la suite. En l’absence de cause identifiée ou de retard clairement avéré, et devant des parents inquiets, le pédiatre est parfois amené à temporiser et à les rassurer, voire à réfléchir avec eux sur leur perception de la taille de leur enfant et de ses conséquences pour son bien-être.
Quels sont les signes qui doivent faire suspecter un retard de croissance ? |
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Outre l’aspect de la courbe de croissance, certains éléments peuvent amener les parents à consulter à propos de la croissance de leur enfant :
Les 3 derniers points doivent bien sûr être considérés à la lumière de la taille des parents ! Si ceux-ci sont eux-mêmes de petite taille, il est peu probable que l’enfant devienne beaucoup plus grand qu’eux. |
Quels sont les examens lors de suspicion de retard de croissance ?
Les examens pratiqués lors d’une suspicion de retard de croissance varient évidemment selon la cause envisagée, en particulier lorsque le pédiatre soupçonne que le retard pourrait être dû à un autre problème de santé.
Quand une insuffisance de production d’hormone de croissance est suspectée, un examen spécifique est pratiqué, le test de stimulation de l’hormone de croissance, qui vise à évaluer la capacité de l’hypophyse à produire de cette hormone. Cet examen, effectué en milieu hospitalier, consiste à injecter à l’enfant soit de l’insuline, soit un mélange de glucagon (une autre hormone contrôlant le taux de sucre dans le sang) et de propranolol (un médicament de la famille des bêtabloquants). Ensuite, le taux sanguin d’hormone de croissance est comparé à sa valeur avant l’injection. Ce test doit être effectué deux fois pour être fiable. Le pédiatre endocrinologue peut également mesurer les taux sanguins d’IGF-1 (Insulin-like growth factor) ou de la protéine qui transporte l’IGF-1, dite « IGFBP3 ». Ces examens peuvent être complétés par une IRM ou un scanner de la région hypophysaire.
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