Les personnes qui souffrent d’une maladie chronique, ou d’une maladie grave en rémission, peuvent trouver des bénéfices à pratiquer régulièrement une activité sportive, pour peu que celle-ci soit adaptée à leur condition physique.
Pour celles et ceux qui sont intéressés par ce sport, l’escrime, sous ses différentes formes, peut devenir une excellente forme d’activité physique adaptée (APA). Elle lutte contre les effets de la sédentarité, améliore la qualité de vie et participe au contrôle du poids.
De plus, la Fédération française d’escrime a développé des activités particulièrement destinées aux femmes qui souffrent d’un cancer du sein et aux personnes qui ont été victimes de violences sexuelles.
Quels sont les bénéfices de l'escrime pour la santé ?
Chez les personnes en bonne santé, la pratique de l’escrime est un moyen ludique de lutter contre les effets négatifs de la sédentarité et du vieillissement. En effet, elle exige des déplacements, de la vitesse, des prises de décision rapides et un bon sens de la stratégie.
Sa pratique régulière développe l’adresse, la précision, l’équilibre, la souplesse articulaire, la coordination motrice et la concentration. Elle contribue à prévenir la perte osseuse et musculaire liée à l’âge, et lutte contre l’isolement social.
Les personnes qui souffrent d’une maladie chronique peuvent tirer parti de ces bénéfices généraux, mais peuvent également en connaître d’autres, selon leur état de santé.
Quels sont les patients qui peuvent bénéficier de l'escrime ?
Les personnes qui souffrent de diabète de type 2, de surpoids ou d’obésité peuvent pratiquer l’escrime adaptée pour équilibrer leur glycémie, contrôler leur poids et réduire leur risque cardiovasculaire.
Les femmes atteintes de cancer du sein qui pratiquent l’escrime adaptée signalent une réduction de la fatigue, une amélioration du drainage lymphatique du bras situé du côté de la mastectomie, une amélioration des rétractions post-chirurgicales (cicatrice) et une amélioration de l’humeur. De plus, la pratique régulière d’une activité physique réduit de 20 à 50 % le risque de récidive de cancer du sein (comme pour le cancer colorectal).
Les personnes victimes de violences sexuelles trouvent dans la pratique de l’escrime un moyen de se reconstruire et de reprendre confiance en soi.
Pour les enfants hyperactifs ou agressifs, l’escrime est un excellent moyen de canaliser leur énergie.
Enfin, les personnes handicapées (handicap physique, sensoriel, psychique ou mental) peuvent bénéficier, à travers l’escrime adaptée à leur condition, d’une amélioration de l’image de soi et de la perception de leur corps, ainsi que d’une réduction de l’isolement social.
Dans tous les cas, seules les personnes souffrant d’une maladie chronique modérée ou peu sévère, et contrôlée par des traitements équilibrés, peuvent pratiquer ces activités adaptées.
Comment l'escrime s'adapte-t-elle à l'état de santé des pratiquants ?
La pratique de l’escrime adaptée varie selon l’état de santé et les capacités de chacun. La réduction de la vitesse de mouvement, le poids de l’arme, la gestuelle liée à chaque arme (fleuret, épée, sabre), le choix de la position (assise ou debout), le travail avec le bras droit ou le bras gauche… autant de manières d’adapter la pratique. Il existe une forme d’escrime fitness/bien-être et une forme artistique qui permettent également de l’adapter au mieux. Une pratique en fauteuil roulant (handisport) est également proposée.
Le sabre est assez facile à apprendre et rapidement ludique. Léger, en métal, plastique ou mousse, il est utilisé uniquement au dessus de la ceinture (zones de touche) ce qui simplifie la pratique.
Pour les personnes obèses ou qui souffrent de problèmes articulaires sévères au niveau des jambes, une forme assise peut être proposée qui évite les traumatismes au niveau des genoux et des chevilles.
Chez les personnes diabétiques de type 2, l’escrime au sabre est souvent proposée. Elle implique un déplacement perpétuel pendant les assauts, ce qui permet aux muscles des jambes de brûler beaucoup de calories.
Chez les femmes souffrant d’un cancer du sein, la pratique peut commencer dès l’avis favorable de l’oncologue et du chirurgien (en général un mois après la chirurgie). L’accent est mis sur les mouvements du buste et la mobilité de l’épaule du côté opéré. Aucune touche n’est portée afin d’éviter de blesser la zone opérée. Dans de nombreux départements, la Ligue contre le cancer prend en charge le coût de la licence, fournit la tenue adéquate et l’équipement et organise des séances avec un maître d’escrime spécialement formé.
Enfin, la pratique de l’escrime chez les personnes qui ont été victimes de violences sexuelles implique un suivi psychothérapeutique régulier entre les séances, la pratique pouvant faire émerger des émotions enfouies.
Existe-t-il des contre-indications à la pratique de l'escrime adaptée ?
Les risques liés à l'escrime dans sa pratique sport-santé sont faibles et non spécifiques. Quelques contre-indications existent néanmoins. Par exemple :
- maladies aiguës et maladies chroniques non stabilisées ;
- maladies articulaires touchant l’omoplate ;
- insuffisance respiratoire ;
- métastases au niveau des vertèbres.
Les maladies articulaires des vertèbres ou des membres inférieurs nécessitent des modalités d’adaptation particulières, mais elles ne sont pas des contre-indications.
Quelques maladies pour lesquelles l'escrime adaptée peut apporter un bénéfice
- Surpoids/Obésité
- Diabète de type 2
- Cancer du sein (et autres cancers comme le cancer colorectal et le cancer de la prostate)
- Syndrome de stress post-traumatique
- Anxiété
- Troubles de l’attention et hyperactivité de l’enfant
- Prévention de l’ostéoporose
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