Mise à jour : 27 février 2023
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Parmi les substances et procédés interdits dans la pratique sportive, on distingue ceux qui sont interdits en compétition (essentiellement des substances dont les effets sur les capacités physiques sont de courte durée) de ceux qui sont interdits pendant et en dehors des compétitions (les substances qui possèdent des effets à long terme comme par exemple l'acquisition d'une musculature plus développée).

Quelle est la réglementation qui définit les produits dopants ?

produits et substances dopantes

En France, la loi du 23 mars 1999 inscrite au Code de la santé publique définit le dopage comme « l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif. Font également partie du dopage les utilisations de produits ou de procédés destinés à masquer l’emploi de produits dopants. La liste des procédés et des substances dopantes mise à jour chaque année fait l’objet d’un arrêté conjoint des ministres chargés des sports et de la santé. »

La liste des substances dopantes et des procédés de dopage interdits répond au besoin de protection de la santé des sportifs, ainsi qu’au maintien de l’esprit et de l’éthique du sport. La liste des substances et des procédés interdits est maintenant élaborée et proposée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), et adoptée par le Comité international olympique (CIO) et par les fédérations sportives internationales. Celle en cours au moment de la révision de cet article est celle des substances et méthodes dopantes interdites pour 2023 (valide à partir du 1er janvier 2023). Cette liste contient également les substances interdites dans certaines disciplines seulement.

En France, elle est fixée par arrêtés ministériels, publiés au Journal officiel de la République française (JORF). Elle reflète la liste internationale. L’arrêté en vigueur au moment de la révision de cet article est celui du 1er juillet 2021 (JORF du 11 juillet 2021). Il existe également une liste des substances et méthodes dopantes interdites dans le sport publiée par le décret n° 2021-1776 du 23 décembre 2021.

La réglementation évoluant tous les ans, il est important de consulter régulièrement les mises à jour, par exemple sur le site www.santesport.gouv.fr, www.afld.fr ou sur www.wada-ama.org.

Qu'appelle-t-on « procédés de dopage » ?

Les procédés de dopage désignent des techniques (et éventuellement des substances) visant à augmenter artificiellement les performances (amélioration du transfert d’oxygène vers les muscles, dopage génétique) ou à rendre impossible la détection de substances interdites lors de contrôles antidopage (manipulations physiques, chimiques ou pharmacologiques).

L'amélioration du transfert d'oxygène

L’utilisation de sang, de produits dérivés du sang ou de globules rouges (dopage sanguin) est interdite pendant et en dehors des compétitions, sauf dans le cas d’un traitement autorisé.

De même, l’usage de substances pouvant augmenter le transport, la libération ou la consommation d’oxygène, est interdit pendant et en dehors des compétitions.

Les manipulations physiques, chimiques et pharmacologiques

C’est l’usage de substances et de procédés, incluant les agents masquants, qui visent à rendre impossible la recherche de substances interdites lors des contrôles antidopage. Il peut s’agir de substitution ou de modification d’échantillons d’urine ou d’action sur la production d’urine par les reins en utilisant des diurétiques. Ces pratiques sont interdites pendant et en dehors des compétitions.

Le dopage génétique

Le dopage génétique ou cellulaire est défini comme l’usage – à des fins non thérapeutiques – de gènes, d’éléments génétiques ou de cellules qui ont la capacité d’améliorer la performance sportive.

Cette pratique peut sembler relever de la science-fiction. Pourtant, plusieurs laboratoires de recherche sont parvenus, par manipulation génétique visant à augmenter la production de facteurs de croissance musculaire par le corps, à obtenir des rats dont les capacités d’endurance et le développement de la masse musculaire sont très supérieurs à ceux de leurs congénères. Aux États-Unis, plusieurs laboratoires de biogénétique privés ont fait part de leur intention d’appliquer ces techniques à l’espèce humaine. Le dopage génétique est d’ores et déjà interdit pendant et en dehors des compétitions.

Voir la liste des procédés dopants interdits.

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