Mise à jour : 28 septembre 2009
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À l'étranger comme en France, nul n'est censé ignorer la loi. Se protéger en voyage, c'est également respecter les règles locales afin d'éviter les démêlés avec la justice. Les guides de voyage et le site du ministère des Affaires étrangères sont de bonnes sources d'information pour se prémunir de ce type de problème.

Avant de partir, il est prudent de se renseigner sur les différences existant entre la législation locale et la législation française : transport de marchandises, détention de médicaments, d'alcool ou de drogues, code de la route, lois sur les mœurs, littérature considérée subversive, etc. Vous trouverez des informations utiles et adaptées à chaque pays dans les fiches destinations.

La transport de marchandises

policier

À l’étranger, vous pouvez, en règle générale, transporter librement vos biens personnels sans formalités. Néanmoins, certaines marchandises sont soumises à des restrictions, le plus souvent appliquées par les autorités douanières à l’entrée de leur territoire. Ne laissez jamais vos bagages sans surveillance à l’aéroport et fermez-les à clé, quelqu’un pourrait y glisser des marchandises illicites. N’acceptez jamais de transporter quoique ce soit, pas même une simple enveloppe, d’un pays à un autre.

Au retour, certaines restrictions sont également appliquées par la douane française. Elles varient selon le pays visité. Pour plus de précisions sur ces restrictions, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un bureau des douanes ou à contacter Infos Douane Service au 0 811 20 44 44 (coût d'un appel local depuis un poste fixe).

Le cas des marchandises franchisées

Certains pays imposent une limite maximale à la valeur des objets que vous emportez et qui ne sont pas destinés à votre usage personnel. De même, une quantité maximale est souvent fixée pour les boissons alcoolisées et le tabac. Renseignez-vous avant de partir auprès de l’ambassade ou d’un consulat.

Le cas des marchandises soumises à autorisation

Certaines marchandises font l’objet d’un statut particulier à l’entrée ou à la sortie du territoire. C’est souvent le cas des armes et des munitions, des antiquités et des œuvres artistiques, de certaines espèces animales ou végétales ou de certains produits d’origine animale ou végétale (boutures, denrées alimentaires, coquillages, peaux, etc.). Les biens culturels et les antiquités, les tapis à points noués, les timbres-poste, les fourrures, les perles fines et les pierres précieuses doivent souvent être dédouanés dans des bureaux spécialisés avant de sortir du territoire.

Nombreux sont les pays qui interdisent l’entrée de plantes, d’animaux ou de produits alimentaires afin d’éviter l’introduction de maladies ou de parasites jusque-là absents de leur territoire. En règle générale, évitez de transporter des plantes fraîches ou séchées, des fruits et des légumes, ou des produits alimentaires d’origine animale (fromages, charcuteries, etc.) sans autorisation spéciale.

Le transport des animaux de compagnie est strictement réglementé (voir encadré).

Voyager avec ses animaux domestiques
Emmener son compagnon à quatre pattes n’est pas forcément une bonne idée, en particulier dans les pays en voie de développement et les pays tropicaux. Il y sera exposé à de nombreuses maladies, en particulier parasitaires, et il ne sera pas toujours bien accueilli par les autochtones : le concept d’animal compagnon n’est pas universel !
Si vous décidez de l’emmener, assurez-vous qu’il est vacciné, en particulier contre la rage (emportez toujours son carnet de vaccination) et que votre destination n’impose pas une longue quarantaine aux animaux étrangers. Informez-vous auprès de l’ambassade ou du consulat, et consultez votre vétérinaire au moins un mois avant votre départ.

Le cas des marchandises interdites

En règle générale, les contrefaçons illégales, les drogues et les produits à caractère pornographique ne doivent jamais être transportés à travers les frontières. C’est également le cas des espèces animales et végétales figurant sur les listes officielles d’espèces protégées parce qu’en voie de disparition. Enfin, les produits contenant de l’amiante ou d’autres substances dangereuses (par exemple les sels de plomb, ou les substances explosives ou radioactives) ne doivent pas être transportés. Dans certains pays, emporter avec soi de la littérature considérée comme subversive (par exemple, des textes d’auteurs emprisonnés ou en exil) peut entraîner un retour immédiat vers le pays d’origine.

Le cas du matériel audiovisuel

On vous demandera parfois de prouver que vos appareils (photo, vidéo, etc.) sont en situation régulière (c’est-à-dire que leurs droits de douane ont été réglés et qu’ils sont destinés à un usage personnel). Munissez-vous de factures ou de quittances de paiement des droits de douane, ou encore d’une carte de libre circulation établie par un bureau de douane.

Le cas des médicaments

Leur quantité doit correspondre aux besoins personnels du voyageur ; munissez-vous de vos ordonnances et de vos certificats médicaux.

Veiller à respecter les cultures locales

Malheureusement, dans de nombreux pays, le touriste, facilement identifiable, est considéré avant tout comme une source de devises, obtenues par des moyens légaux ou… illégaux. Pour éviter les déconvenues, quelques mesures simples peuvent être mises en œuvre.

  • Restez sobres dans vos vêtements et dans vos attitudes. Shorts, T-shirts, bikinis et sandalettes ne conviennent pas partout. En milieu urbain, dans les lieux de culte, les bâtiments officiels ou les monuments, préférez des vêtements qui respectent les coutumes locales. Couvrez ce qui doit être couvert…
  • N’exposez pas de grosses sommes d’argent à la vue de tous et évitez d’en transporter sur vous. Laissez les bijoux spectaculaires, les marques connues et autres signes de richesse chez vous. Gardez de la monnaie dans vos poches pour pouvoir payer de petites sommes ou faire l’aumône sans sortir votre portefeuille.
  • Il est parfois difficile de distinguer une rencontre amicale d’une rencontre intéressée (l’une n’excluant pas l’autre !). Restez vigilant, sans pour autant sombrer dans la paranoïa. Méfiez-vous des propositions douteuses : convoyer une voiture pour le compte d’un inconnu, transporter un colis, prêter votre passeport, etc. Lorsque l’on est touriste, se voir proposer de l’argent pour rendre un service est le signe sûr d’une affaire louche !
  • Ayez toujours sur vous un document prouvant votre nationalité. Il est préférable (et la plupart du temps, parfaitement accepté par les forces de police) de présenter des copies de votre passeport ou de votre carte d’identité, les originaux restant en sécurité dans le coffre-fort de votre hôtel. Utilisez également des copies si vous devez laisser un document pour une location.
  • Ne gardez jamais au même endroit votre passeport, vos billets d’avion, chèques de voyage, cartes de crédit, attestations d’assurance, etc. ; pour ne pas vous retrouver complètement dépouillé en cas de perte ou de vol. Notez les numéros de vos chèques de voyage et de vos cartes de crédit sur une feuille que vous conserverez à part.

Alcool et drogues : attention danger !

L’alcool est interdit au volant dans la plupart des pays, avec une tolérance zéro pour certains d’entre eux (en Europe de l’Est ou dans les pays musulmans, par exemple). Dans la plupart des pays musulmans, la consommation d’alcool dans la rue (voire partout) est interdite et considérée comme de la provocation. En dehors des hôtels internationaux, vous aurez d’ailleurs du mal à vous en procurer.

Lorsque l’on voyage, l’abus d’alcool n’est jamais une bonne idée : outre les ennuis judiciaires que cela peut entraîner, boire plus que de raison expose à toutes sortes de mésaventures dont le vol est la moins grave.

La plupart des pays interdisent le transport et l’usage de drogues (cannabis ou opium et leurs dérivés, ecstasy, cristal, cocaïne, etc.) : n’en ayez jamais sur vous et n’essayez pas d’en acquérir. Les pays accusés de laxisme dans la lutte mondiale contre les drogues savent très bien montrer leur supposée détermination en condamnant des étrangers à des peines très lourdes pour des faits qui sont couramment laissés impunis parmi la population locale. Environ cinq cents Français sont arrêtés chaque année à l’étranger, dont plus du tiers pour trafic ou détention de drogue.

Certains pays ont intégré l’usage de substances psychotropes dans leur culture. C’est le cas, par exemple, du cannabis aux Pays-Bas, des feuilles de coca dans les Andes ou de celles de qat au Yémen et dans les pays voisins. Si vous êtes sollicité pour découvrir ces coutumes locales, assurez-vous de le faire avec des personnes de confiance, dans un cadre légal et ne perdez pas de vue les précautions en matière d’hygiène et de santé. Même si l’usage en est courant, la loi peut officiellement l’interdire et vous serez, en tant que touriste, une cible facile pour les autorités locales avides de pots-de-vin…

La sexualité du voyageur

Le tourisme sexuel s’est largement répandu ces dernières décennies. Des charters entiers de touristes envahissent chaque année les bars de prostituées et les salons de « massage » de Bangkok, de Manille ou de La Havane. La réglementation sur la prostitution n’est pas la même partout. Dans certains pays, les clients peuvent être arrêtés et poursuivis en justice, surtout quand il s’agit de prostitution de mineurs. Celle-ci continue à être un véritable fléau dans certains pays. Désormais, une personne arrêtée pour relations sexuelles avec un mineur dans un pays étranger peut être poursuivie sur le sol français et jugée selon la loi française. Ne vous laissez pas tenter. Méfiez-vous des personnes trop familières et fuyez dès que l’on vous parle d’argent. Renseignez-vous auprès de la population locale pour savoir quels sont les quartiers et les contacts à éviter. Prenez garde la nuit, les vols et les agressions de touristes sont monnaie courante dans les « quartiers chauds ».

Attention, l’homosexualité et certaines pratiques sexuelles comme la sodomie (et, parfois, la fellation ou le cunnilingus) sont interdites dans de nombreux pays, notamment les pays musulmans. Les personnes arrêtées en flagrant délit risquent la prison, voire la peine de mort. Enfin, quel que soit votre partenaire, protégez-vous des infections sexuellement transmissibles en utilisant systématiquement un préservatif.

Quelle attitude adopter en cas d'arrestation à l'étranger ?

Demandez à être mis en relation avec le consulat ou l’ambassade de France. Le personnel diplomatique pourra intervenir auprès des autorités locales pour vous aider : connaître le motif de votre attestation, vous rendre visite, s’assurer du respect des lois locales en matière de protection des prisonniers et de droits de la défense (la durée de la garde à vue, par exemple) ou, en cas de besoin, surveiller vos conditions de détention et d’accès aux soins médicaux.

Si vous le souhaitez, le consulat ou l’ambassade préviendra votre famille en France. Leurs personnels faciliteront l’acheminement d’argent ou d’effets personnels que vos proches souhaiteraient vous faire parvenir, ainsi que le traitement médical que pourrait requérir votre état de santé. Le cas échéant, ils vous fourniront une liste d’avocats, dont les frais resteront à votre charge.

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