Continent : Asie
Zones du continent : Asie du Sud-Est, Sous-continent indien, Proche-Orient et Moyen-Orient, Extrême-Orient.
Pays :
- Brunei
- Cambodge
- Indonésie
- Laos
- Malaisie
- Myanmar (ex-Birmanie )
- Philippines
- Singapour
- Thaïlande
- Timor oriental
- Viêtnam
La chaleur et l’humidité ambiante affectent les conditions sanitaires des pays d’Asie du Sud-Est. Les risques alimentaires sont omniprésents. Le risque de dengue est élevé, de même que celui des infections sexuellement transmissibles. Adoptez les mesures de protection requises pour profiter de votre voyage.
Problèmes liés au climat et à la géographie
- Le climat du Sud-Est asiatique peut-être très chaud et très humide selon la saison. Protégez-vous du soleil et de la chaleur, parfois pénible à supporter. Si vous passez des heures à admirer les fonds marins avec un masque et un tuba, pensez à vous enduire le dos de protection solaire toutes les deux heures ou à nager avec un T-shirt. Buvez suffisamment.
- Protégez-vous du froid en hiver dans les régions montagneuses (Thaïlande, Indonésie, Malaisie). Prenez garde au mal aigu des montagnes (nord du Myanmar).
- Pendant la mousson, les pluies diluviennes sont souvent responsables de crues soudaines, d’inondations, de glissements de terrain et de coulées de boue.
- La région est régulièrement frappée par des orages et des typhons pendant la mousson. Tenez-vous informé des prévisions météo.
- L’Asie du Sud-Est connaît une forte activité sismique, avec un risque important de raz-de-marée. Certains volcans sont en activité, notamment en Indonésie (Mont Abung) et aux Philippines, avec un risque élevé d’éruption.
Problèmes liés aux transports
Transports routiers
La conduite peut être dangereuse dans toute la région : état des routes parfois médiocre surtout en dehors des grands axes, intempéries, densité de la circulation, véhicules vétustes, conducteurs parfois indisciplinés, banditisme routier, etc. Évitez de conduire la nuit et préférez les voitures avec chauffeur.
Au Myanmar, il est interdit aux touristes de conduire et les permis de conduire étrangers ne sont pas reconnus. Attention, on conduit à gauche au Brunei, en Indonésie, en Malaisie, à Singapour et en Thaïlande.
Transports maritimes
La navigation de plaisance est déconseillée dans toute la région en raison des risques de piraterie maritime. De même, il est déconseillé d’utiliser les bateaux fluviaux qui ne répondent pas aux normes de sécurité, notamment au Cambodge et au Viêtnam.
Transports aériens
Il n’est pas certain que les conditions de sécurité soient pleinement assurées pour les vols intérieurs en Indonésie, au Myanmar et aux Philippines. Des accidents ont déjà eu lieu. Dans toute la zone, assurez-vous que votre compagnie aérienne ne figure pas sur la liste noire des compagnies déconseillées par les autorités européennes.
Maladies transmises par l’eau ou les aliments
Diarrhée du voyageur et intoxications alimentaires
La diarrhée du voyageur, les intoxications alimentaires et les parasitoses intestinales sont fréquente en particulier pendant la saison des pluies. Respectez les règles d’hygiène alimentaire et corporelle. L’eau du robinet est parfois potable. Cependant, préférez l'eau en bouteille capsulée. Certains poissons et crustacés (limule) peuvent provoquer des intoxications alimentaires graves. Renseignez-vous auprès des autochtones.
Hépatite E et A
Des épidémies d'hépatites A et E sont observées régulièrement en Asie du Sud-est. Faites-vous vacciner contre l’hépatite A quelles que soient les modalités de voyage si l'hygiène est précaire.
Leptospirose
La leptospirose est présente un peu partout, notamment au Myanmar. Évitez de vous baigner en eau douce sauf avis local autorisé.
Larva migrans
Des cas de larva migrans cutanée sont régulièrement signalés sur les plages. Évitez de marcher pieds nus et de vous allonger à même le sable.
Douve du foie
Lorsqu’ils sont crus ou insuffisamment cuits, les poissons, les crustacés et les végétaux d’eau douce (lotus, châtaignes et hyacinthes d’eau, cresson, etc.) peuvent transmettre la douve du foie. De façon générale, il est recommandé de veiller à la qualité des aliments, à leur niveau de cuisson et d’éviter les aliments crus.
Fièvre typhoïde
Faites-vous vacciner en cas de séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions.
Prévention du paludisme en Asie du Sud-Est
Le risque de paludisme est globalement faible dans la région, même si le niveau de résistance au traitement est parfois élevé. La chimioprophylaxie n'est pas toujours indispensable si vous restez dans les grandes villes, en altitude ou encore si votre séjour est de courte durée en zone de faible risque de transmission.
Aujourd'hui, pour cette région, les spécialistes considèrent que la chimioprophylaxie n'est pas nécessaire pour les voyages dits "conventionnels" : séjour de moins d'un mois, nuitées essentiellement en ville, conditions d'hébergement favorables, à condition de respecter les mesures de protection contre les moustiques et de rester vigilant pendant les 3 mois suivant le retour (toute fièvre doit entraîner une consultation en urgence).
Par contre, la chimioprophylaxie reste indispensable pour tout voyage dans la région lors de séjours dits "non conventionnels" : immigrants en visite au pays, randonneurs au long cours, séjours longs, séjours en zones rurales (agronomes, chercheurs, militaires, humanitaires, etc.).
La décision de prescrire, ou non, un traitement préventif du paludisme sera prise par votre médecin traitant en fonction de divers paramètres : la zone visitée et son altitude, la saison du voyage, la durée du séjour, l’hébergement (urbain ou rural), votre état de santé (votre risque de développer un paludisme grave, par exemple si vous êtes enceinte, si vous avez subi une ablation de la rate, si vous séropositif pour le VIH, si vous êtes âgé, par exemple), etc.
Dans les cas où le risque est plus élevé (séjour prolongé, nuits en zone rurale, zones d’exposition particulières, etc.), la chimioprophylaxie est la suivante (toujours en complément des mesures de prévention des piqûres) : Malarone et ses génériques (atovaquone + proguanil), Doxy/Doxypalu/Granudoxy (doxycycline), Lariam (méfloquine, uniquement s'il n'est pas possible de prescrire les deux autres antipaludiques).
Les zones à risque nécessitant une chimioprophylaxie lors de séjours non conventionnels sont les suivantes :
- Cambodge : transmission toute l’année dans les zones rurales forestières. Absence de transmission à Phnom-Penh et aux alentours de Tonle Sap (Siem Reap) et négligeable dans la zone touristique d’Angkor Vat. La résistance de P. falciparum à l’artésunate, à la méfloquine, à la luméfantrine et à la pipéraquine a été signalée dans l’ouest du Cambodge et gagne le centre du pays.
- Indonésie : transmission toute l’année dans la plupart des zones des cinq provinces orientales (Nusa Tenggara oriental - y compris la ville de Labuan Bajo, Moluques, Moluques du Nord et Papouasie, Papouasie occidentale), ainsi que les zones rurales de Kalimantan. Le risque est le plus élevé en Papouasie. Dans les autres parties du pays, il y a un risque de paludisme dans certains districts, sauf dans la municipalité de Jakarta, les villes et zones urbaines ainsi que dans les principaux sites touristiques (dont Bali).
- Laos : transmission toute l’année dans tout le pays, sauf à Vientiane. Risque plus élevé dans le tiers sud du pays, en particulier le long du fleuve Xe Khong et de la frontière sud avec le Cambodge. Risque modéré dans la pointe Nord frontalière de la Chine, le long de la frontière avec le Myanmar à l’Ouest (provinces de Bokeo et Louang Namtha), de la frontière Sud-ouest avec la Thaïlande (provinces de Champasak and Salavan), le reste de la frontière d’avec le Cambodge et le long de la frontière Sud-Est avec le Vietnam.
- Malaisie : transmission localisée dans des foyers limités de l’arrière-pays forestier, notamment au Sarawak et au Sabah à Bornéo et dans les zones centrales de la Malaisie péninsulaire. Absence de risque dans les zones urbaines, suburbaines et côtières.
- Myanmar : risque très variable dans le pays, mais globalement peu de zones à une altitude inférieure à 1000 m exemptes de transmission, y compris Bagan. Transmission toute l’année dans les zones rurales reculées des régions de collines boisées ainsi que dans les zones côtières de l’État de Rahkine. Les plaines situées au centre du pays et les zones arides sont généralement exemptes de paludisme. Absence de transmission dans les villes et les centres urbains. Transmission rare au-dessus de 1 000 mètres. Une recrudescence de cas a été observée au cours des dernières années. Multirésistance aux antipaludiques (dont la méfloquine). Émergence de résistance à l’artémisinine suspectée dans le Sud-Est du pays.
- Philippines : risque élevé dans le tiers Sud de l’île de Palawan. Risque de transmission très limité et durant toute l’année dans 9 provinces : Palawan, Sultan Kudarat, Davao del norte, Maguindanao, Sulu, Mindoro occidental, Tawi-tawi, Cagayan Valley et Davao City.
- Thaïlande : transmission localisée toute l’année aux zones rurales forestières frontalières avec le Myanmar, le Cambodge et le Laos, y compris celles les plus au sud. Absence de risque dans les villes (comme Bangkok, Chiangmai et Pattaya), dans les centres urbains, à Ko Samui et dans les principales stations touristiques de l’île de Phuket. Un risque peut exister dans les autres îles. Multirésistance aux antipaludiques (dont la méfloquine).
- Timor-Leste : transmission toute l’année dans tout le pays mais cas très sporadiques avec risque faible.
- Viêtnam : Transmission toute l’année dans les hauts plateaux au-dessous de 1 500 m au sud du 18e degré de latitude Nord, et notamment dans les 4 provinces principales de ces hauts plateaux, Dak Lak, Dak Nong, Gia Lai et Kon Tum, ainsi que dans la province de Binh Phuoc et les parties occidentales des provinces côtières de Khanh Hoa, Ninh Thuan, Quang Nam et Quang Tri. Absence de transmission dans les centres urbains, le delta du fleuve Rouge, le delta du Mékong et les plaines côtières du centre du pays. Résistance à la méfloquine.
Il n’est pas nécessaire de prendre de chimioprophylaxie pour Brunei Darussalam et Singapour.
Maladies transmises par des insectes (hors paludisme)
Dengue
Des épidémies de dengue sont régulièrement signalées dans toute la zone. Appliquez les mesures de protection contre les piqûres de moustique.
Chikungunya et Zika
Le chikungunya et le virus Zika sont également présents dans plusieurs pays de la zone. Appliquez les mesures de protection contre les piqûres de moustique.
Encéphalite japonaise
L’encéphalite japonaise est présente dans tous les pays de la région, en particulier : Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Timor Oriental et Vietnam. Discutez d’une éventuelle vaccination avec votre médecin si vous effectuez un séjour dans des conditions à risque (camping, nuit à la belle étoile, randonnée) en zone rurale, en particulier dans des zones où l’irrigation par inondation est pratiquée.
Rickettsioses
Des rickettsioses peuvent être transmises par les tiques en Thaïlande. Un examen minutieux de la peau après des randonnées en forêt permet de limiter les risques.
Typhus des broussailles
Le typhus des broussailles (également appelé fièvre fluviale du Japon, typhus tropical ou tsutsugamushi) est une rickettsiose provoqué par la bactérie Orientia tsutsugamushi. Il est transmis par des acariens et se caractérise par une fièvre élevée associée à des douleurs musculaires et des ganglions augmentés de volume. Le typhus des broussailles peut être transmis par piqûres de tiques en Birmanie.
Maladies transmises par d’autres animaux
Rage
La rage reste assez fréquente en Asie du Sud-Est, du fait de morsures de chiens ou de singes, en particulier en zones rurales. Évitez tout contact avec les chiens domestiques ou errants et avec les animaux sauvages. La vaccination contre la rage est recommandée en cas de séjour prolongé en zone rurale ou de séjour aventureux dans tous les pays de la zone, hormis Singapour.
Grippe aviaire
La grippe aviaire a fait plusieurs victimes en Asie du Sud-Est. Évitez de vous rendre sur les marchés de volailles ou dans les élevages (ou restez à plus de deux mètres des animaux ou des carcasses). Ne manipulez pas les oiseaux morts.
Encéphalite Nipah
La Malaisie connaît régulièrement des épidémies d’encéphalite dues au virus Nipah, proche du virus Hendra. Évitez tout contact avec les porcs, morts ou vivants.
Autres maladies infectieuses
Rappel important : Pour voyager en bonne santé, mieux vaut être à jour de toutes ses vaccinations usuelles : diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP), coqueluche, rougeole, hépatite B et, si vous êtes à risque de complications, grippe saisonnière.
La vaccination contre la rougeole est devenue particulièrement importante ces dernières années avec la recrudescence de cette maladie à travers la planète.
Le matériel médical à usage unique n’est pas correctement utilisé dans de nombreux pays, en dehors des grands hôpitaux. Préférez si possible les traitements par voie orale et assurez-vous que les emballages stériles sont ouverts devant vous.
Coronavirus (MERS CoV)
Deux cas d’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ont été observés en Thaïlande en 2015 et 2016.
Infections sexuellement transmissibles (IST)
Le VIH/Sida est en pleine expansion en Asie du Sud-Est. Utilisez systématiquement des préservatifs lors de rapports sexuels. Attention, la qualité des préservatifs locaux n’est pas toujours fiable. L’hépatite B est très répandue. Si vous n’êtes pas immunisé (vaccin ou contact avec le virus), pensez à vous faire vacciner.
Syndrome pieds-mains-bouche
Le syndrome pieds-mains-bouche est une maladie infectieuse pouvant être causée par plusieurs virus du genre Enterovirus, principalement Coxsackie A16, Echovirus et Entérovirus 71. La maladie atteint principalement les enfants et se caractérise par la présence de vésicules au niveau des mains, des pieds et de la bouche. Cette pathologie est le plus souvent bénigne et a une évolution spontanée vers la guérison. Des syndromes pieds-mains-bouche sont régulièrement signalés en Asie du Sud-Est.
Tuberculose
La tuberculose est particulièrement répandue en Malaisie. En cas de séjours fréquents ou supérieurs à un mois, il est recommandé que les enfants soient vaccinés par le BCG.
Piqûres et morsures
- Les animaux venimeux sont nombreux parmi la faune de la région : serpents (crotales, cobras, vipères, en particulier au Myanmar), scorpions, araignées, scolopendres, etc.
- Prenez garde également en mer : poissons corail, poissons-pierre, serpents de mer, méduses, oursins, coraux, etc. Les requins sont peu nombreux, mais des attaques ont été recensées au Vietnam.
- Lors de randonnées en forêts humides, vous pourrez attraper des sangsues (notamment dans la réserve du Taman Negara en Malaisie, ou à Bali). En dehors du caractère désagréable de la chose, il n’y a pas de danger particulier. Mieux vaut inspecter régulièrement ses chevilles pour les retirer avant qu’elles soient gorgées de sang.
Problèmes liés aux situations politiques et sociales
Avant de partir, n’oubliez pas de consulter les recommandations aux voyageurs du Ministère des Affaires étrangères. Ce site liste les risques propres à chaque pays, selon les régions et la situation politique et sociale du moment. Une carte détaillée indique les zones formellement déconseillées, celles déconseillées sauf raison impérative et celles où la vigilance doit être renforcée. Il contient aussi des informations essentielles sur les risques sanitaires locaux. Respectez leurs mises en garde.
Restez vigilant
- Des mines antipersonnel et antichar sont présentes au Cambodge, au Myanmar et au Laos (surtout dans les zones frontalières avec le Viêtnam). Restez sur les routes et les chemins balisés. Adressez-vous à une agence de tourisme pour visiter les sites touristiques.
- En Indonésie, en Malaisie, à Singapour, en Thaïlande et dans les pays limitrophes, les incendies de forêts sont récurrents. Les fumées polluantes ou « haze » peuvent gêner les personnes souffrant de troubles respiratoires (asthme, bronchite chronique, etc.).
- Soyez extrêmement prudent si vous vous baignez sur les côtes du Myanmar à cause de la force des courants. Les secours et la surveillance sont inexistants sur les plages.
- Aux Philippines, ne vous laissez pas tenter par le « shabu », une drogue chimique locale très toxique.
À garder à l’esprit |
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Les informations médicales sont en constante évolution. Ces informations ne prétendent pas se substituer à un avis médical. Suivez toujours les recommandations de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.
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