La sécurité et l'efficacité de l'acide obéticholique n’ont pas été démontrées en cas de cirrhose hépatique décompensée ou d'antécédents de décompensation hépatique (illustration).
Résumé
Dans le cadre du traitement de la cholangite biliaire primitive (CBP), les spécialités à base d'acide obéticholique, OCALIVA 5 mg et 10 mg comprimé pelliculé, sont désormais contre-indiquées chez les patients présentant :
Cette nouvelle contre-indication impose pour les patients atteints de CBP :
Les patients traités par OCALIVA doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin d'identifier des signes biologiques ou cliniques de décompensation hépatique. En présence de ces signes, le traitement par OCALIVA doit être définitivement arrêté.
Dans le cadre du traitement de la cholangite biliaire primitive (CBP), les spécialités à base d'acide obéticholique, OCALIVA 5 mg et 10 mg comprimé pelliculé, sont désormais contre-indiquées chez les patients présentant :
- une cirrhose décompensée (y compris Child-Pugh de classe B ou C) ;
- ou des antécédents d'épisode de décompensation hépatique.
Cette nouvelle contre-indication impose pour les patients atteints de CBP :
- d'arrêter les traitements en cours ou de ne pas instaurer de traitement par OCALIVA en cas de cirrhose décompensée ;
- de rechercher des antécédents de décompensation hépatique, afin de ne pas instaurer de traitement par OCALIVA.
Les patients traités par OCALIVA doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin d'identifier des signes biologiques ou cliniques de décompensation hépatique. En présence de ces signes, le traitement par OCALIVA doit être définitivement arrêté.
L'utilisation de l'acide obéticholique (OCALIVA - cf. Encadré ci-dessous) est désormais contre-indiquée chez les patients atteints de cholangite biliaire primitive (CBP) [1] :
- présentant une cirrhose décompensée (y compris Child-Pugh de classe B ou C) ;
- ou ayant déjà présenté un épisode de décompensation hépatique.
Encadré - OCALIVA en France : gamme, principe actif, indication thérapeutique
Deux spécialités OCALIVA sont commercialisées en France :
Le principe actif d'OCALIVA, l'acide obéticholique, est un agoniste du récepteur farnésoïde X (FXR). L'activation du FXR induit une diminution des concentrations d'acides biliaires à l'intérieur des hépatocytes en inhibant la synthèse de novo à partir du cholestérol et en augmentant le transport des acides biliaires en dehors des hépatocytes.
OCALIVA dispose d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne conditionnelle dans le traitement de la cholangite biliaire primitive (CBP) (également appelée « cirrhose biliaire primitive ») en association avec l'acide ursodésoxycholique (AUDC) chez les adultes présentant une réponse insuffisante à l'AUDC ou en monothérapie chez les adultes qui ne tolèrent pas l'AUDC. |
Les arguments en faveur de cette nouvelle contre-indication
L'introduction de cette contre-indication vis-à-vis des patients qui présentent une cirrhose hépatique décompensée ou des antécédents de décompensation hépatique repose sur [2] :
- l'absence de démonstration de la sécurité et de l'efficacité de l'acide obéticholique dans cette population, selon les analyses intermédiaires des essais cliniques (étude 747-401 et 747-302), ne permettant pas d'établir le rapport bénéfice/risque d'OCALIVA dans cette population ;
- la plus grande fragilité médicale de ces patients ;
- les informations sur la sécurité de l'acide obéticholique provenant des rapports postcommercialisation : cas d'affections hépatobiliaires, y compris d'insuffisance hépatique et de cirrhose hépatique, pour lesquels il existe une possibilité d'association causale avec le traitement par OCALIVA.
Cirrhose décompensée ou antécédent : conséquences pour les prescripteurs
Arrêter les traitements en cours en présence d'une cirrhose décompensée
Conséquence de cette nouvelle contre-indication, le traitement par OCALIVA doit être arrêté chez les patients atteints de CBP qui présentent une cirrhose décompensée et qui reçoivent actuellement de l'acide obéticholique.
La surveillance régulière des patients pour contrôler la progression de la CBP et le traitement par acide obéticholique doit permettre d'identifier ceux qui présentent des signes biologiques ou cliniques de décompensation hépatique, y compris une progression vers la classe B ou C de Child-Pugh ; dans ces situations, le traitement par OCALIVA doit être définitivement arrêté.
Ne pas instaurer de traitement par OCALIVA en présence de cirrhose décompensée
De la même manière, le traitement par OCALIVA ne doit pas être instauré en présence d'une cirrhose décompensée ou en cas d'antécédents de décompensation hépatique.
RCP et notice : une mise à jour à trois niveaux
Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et la notice vont être actualisés au niveau des rubriques suivantes :
- « Contre-indications » ;
- « Mises en garde spéciales et précautions d'emploi » : ajout de nouvelles informations sur la décompensation et l'insuffisance hépatiques, parfois fatales ou entraînant une transplantation hépatique, associées à l'acide obéticholique ;
- « Effets indésirables » : ajout des affections hépatobiliaires dans le tableau récapitulatif des effets indésirables.
Pour aller plus loin
[1] Ocaliva (acide obéticholique) : Nouvelle contre-indication pour le traitement de la cholangite biliaire primitive (CBP) chez les patients présentant une cirrhose hépatique décompensée ou des antécédents de décompensation hépatique (ANSM, 9 juin 2022)
[2] Courrier d'information du laboratoire aux professionnels de santé - OCALIVA : nouvelle contre-indication (sur le site de l'ANSM, mai 2022)
Sur VIDAL.fr
Cirrhose biliaire primitive : ajuster la dose d'OCALIVA en cas d'insuffisance hépatique (26 février 2018)
Pour aller plus loin
Consultez les monographies VIDAL
Sources
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