Mise à jour : 27 mars 2025
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Information patient
  • LIBRAX
Fiche révisée le 13 septembre 2007
Famille du médicament : Anxiolytique avec antispasmodique

Dans quel cas le médicament LIBRAX est-il prescrit ?

Ce médicament contient un antispasmodique de la famille des atropiniques et un tranquillisant de la famille des benzodiazépines.

Il est utilisé dans le traitement de l'anxiété lorsque celle-ci s'accompagne de spasmes du tube digestif, des voies biliaires et du côlon.

Vous pouvez consulter le(s) article(s) suivants :

Présentations du médicament LIBRAX

LIBRAX : comprimé (vert) ; boîte de 30
Ordonnance obligatoire (Liste I) - Non Remboursé - Prix libre

Les prix mentionnés ne tiennent pas compte des « honoraires de dispensation » du pharmacien.

Composition du médicament LIBRAX

p cp
Clidinium bromure2,5 mg
Chlordiazépoxide5 mg

La liste des excipients est consultable sur la page produit de chaque médicament de la gamme (pour la consulter, cliquer sur un nom du médicament).

Contre-indications du médicament LIBRAX

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
  • risque de glaucome à angle fermé,
  • risque de blocage des urines (adénome de la prostate...),
  • insuffisance respiratoire ou insuffisance hépatique graves,
  • syndrome d'apnée du sommeil,
  • myasthénie,
  • enfant de moins de 6 ans,
  • personne de plus de 65 ans présentant plusieurs maladies,
  • personne de plus de 75 ans,
  • allaitement.

Attention

Ce médicament présente des effets atropiniques. Il peut provoquer un glaucome aigu chez les personnes prédisposées : œil rouge, dur et douloureux, avec vision floue. Une consultation d'extrême urgence auprès d'un ophtalmologiste est nécessaire.

Des précautions sont nécessaires en cas d'insuffisance hépatique ou rénale, d'insuffisance coronarienne, de troubles du rythme cardiaque, de bronchite chronique, d'hyperthyroïdie et chez la personne âgée, notamment en cas de constipation chronique.

Une prise prolongée, surtout à doses importantes, de tranquillisants de la famille des benzodiazépines peut provoquer une dépendance. Ce risque de dépendance est accru chez les personnes ayant déjà présenté une dépendance à d'autres médicaments, substances ou à l'alcool.

L'arrêt brutal des benzodiazépines expose à un syndrome de sevrage : réapparition de l'anxiété, agitation, irritabilité, insomnie, maux de tête, douleurs musculaires, tremblements, hallucinations. Il faut donc s'entourer de conseils médicaux pour diminuer progressivement les doses et espacer les prises, sur une période d'autant plus longue que le traitement a été prolongé.

Attention : conducteurCe médicament peut induire une somnolence, parfois intense chez certaines personnes. Cette somnolence peut être augmentée par la prise d'alcool ou d'autres médicaments sédatifs. La conduite et l'utilisation de machines dangereuses sont fortement déconseillées, surtout dans les heures qui suivent la prise du médicament.

Interactions du médicament LIBRAX avec d'autres substances

Informez votre médecin si vous prenez des médicaments contenant de la cimétidine ou d'autres médicaments atropiniques ou sédatifs (tranquillisants, somnifères, certains médicaments contre la toux ou contre la douleur contenant des opiacés, antidépresseurs, neuroleptiques...).

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse :

Ce médicament ne doit pas être utilisé sans avis médical pendant la grossesse. Les fortes doses au cours des 6 derniers mois sont déconseillées. En fin de grossesse, un traitement par benzodiazépine, même à faible dose, peut être responsable d'effets indésirables chez le nouveau-né : une surveillance médicale du nouveau-né est alors nécessaire pendant 1 à 3 semaines selon les cas.

Allaitement :

Ce médicament passe dans le lait maternel : son usage est contre-indiqué pendant l'allaitement.

Mode d'emploi et posologie du médicament LIBRAX

Les comprimés doivent être avalés avec un peu d'eau et peuvent être pris au moment des repas, au coucher ou au moment des crises douloureuses.

Posologie usuelle :

  • Adulte : 2 à 4 comprimés par jour.

Conseils

Ce médicament vous a été prescrit dans une situation précise : ne le réutilisez pas ultérieurement sans avis médical et ne le conseillez pas à une autre personne.

La durée de prescription des tranquillisants doit être la plus courte possible. Dans certaines situations, le traitement doit toutefois être prolongé. Il appartient alors au médecin de réévaluer périodiquement la nécessité de le poursuivre ou de l'interrompre.

Effets indésirables possibles du médicament LIBRAX

  • Liés au bromure de clidinium : sécheresse de la bouche, troubles de l'accommodation, constipation, palpitations, rétention urinaire, irritabilité, confusion mentale.
  • Liés au chlordiazépoxide :

Sensation d'ivresse, maux de tête, fatigue, somnolence pendant la journée en particulier chez la personne âgée, troubles de la coordination des mouvements, confusion des idées.

Faiblesse musculaire, baisse de la libido, éruption cutanée avec ou sans démangeaisons, vision double.

    Dans certaines circonstances et chez certaines personnes :

  • réactions paradoxales avec augmentation de l'anxiété, agitation, agressivité, troubles du comportement, confusion des idées, hallucinations ;
  • amnésie antérograde.

Ces troubles nécessitent l'arrêt du traitement.

Vous avez ressenti un effet indésirable susceptible d’être dû à ce médicament, vous pouvez le déclarer en ligne.

Lexique :

Terme Définition
accommodation

« Mise au point » de l'œil, permettant la vision nette de près. La presbytie est le trouble de l'accommodation le plus courant ; certains médicaments tels que l'atropine peuvent provoquer des troubles de l'accommodation passagers.

alcool

Nom général désignant une famille de substances qui ont la propriété de pouvoir être mélangées à l'eau et aux corps gras. L'alcool le plus courant est l'alcool éthylique (éthanol), mais il existe de nombreux autres alcools : méthanol, butanol, etc. Le degré d'une solution alcoolique correspond au volume d'alcool pur présent dans 100 ml de solution, en sachant que 1 verre ballon de vin ou 1 demi de bière (25 cl) contiennent environ 8 g d'alcool.

Lorsque l'alcool est utilisé comme antiseptique, un dénaturant d'odeur désagréable lui est souvent ajouté pour éviter qu'il soit bu. Contrairement à une croyance répandue, l'alcool à 70° (ou même à 60°) est un meilleur antiseptique que l'alcool à 90°.

Consultez l'article : Alcoolodépendance

antispasmodique

Médicament qui lutte contre les spasmes. Les antispasmodiques agissent généralement en empêchant la contraction de fibres musculaires présentes dans la paroi de l'intestin ou des voies urinaires.

atropinique

Médicament dont les effets sont proches de ceux de l'atropine. Les atropiniques luttent contre les spasmes et la diarrhée. Les effets indésirables des atropiniques sont les suivants : épaississement des sécrétions bronchiques, sécheresse de la bouche et des muqueuses, constipation, risque de blocage des urines et de crise de glaucome aigu chez les personnes prédisposées, troubles de l'accommodation, sensibilité anormale à la lumière par dilatation de la pupille. La prise de plusieurs médicaments atropiniques augmente le risque d'effets indésirables. En cas de surdosage ou d'ingestion accidentelle, peuvent apparaître également les signes suivants : peau rouge et chaude, fièvre, accélération de la respiration, baisse ou, au contraire, élévation de la tension artérielle, agitation, hallucinations, mauvaise coordination des mouvements. Prévenez d'urgence votre médecin ou, à défaut, appelez le 15, le 112 ou un service médical d'urgence.

Outre l'atropine et ses dérivés, d'autres médicaments présentent des effets atropiniques : les antidépresseurs imipraminiques, certains antihistaminiques, antispasmodiques, antiparkinsoniens et neuroleptiques.

bronchite chronique

Maladie des bronches se traduisant par une toux, des difficultés respiratoires et des mucosités de plus en plus difficiles à évacuer. Ces troubles, le plus souvent dus au tabac, deviennent définitifs après une certaine période d'évolution.

Consultez l'article : Bronchite

confusion

Une personne atteinte de confusion souffre de désorientation, d'anxiété et de troubles de la mémoire. La confusion peut être due à un trouble neurologique, à une infection ou à une intoxication (par exemple par un médicament).

constipation

Ralentissement du transit intestinal se traduisant par la raréfaction des selles.

Consultez l'article : Constipation de l’adulte ou Constipation de bébé et de l'enfant

effet indésirable

La tendance actuelle dans les textes officiels est de rapporter la totalité des symptômes gênants observés, même exceptionnellement, chez les personnes ayant utilisé le médicament.

Certains de ces troubles sont réellement imputables au médicament, d'autres peuvent avoir été constatés alors que le médicament ne possède probablement pas de responsabilité réelle dans leur survenue.

Dans un souci d'exhaustivité, nous avons choisi de reproduire l'intégralité des troubles énumérés dans les textes officiels, bien que nous ayons conscience du risque de créer une inquiétude parfois injustifiée. L'information précise du public reste néanmoins notre principale priorité. Ayez conscience en lisant la rubrique Effets indésirables possibles que les troubles cités ne sont pas forcément imputables à la molécule utilisée.

Consultez l'article : Comprendre les effets indésirables

excipient

Substance sans activité thérapeutique entrant dans la composition du médicament ou utilisée pour sa fabrication. L'excipient a pour fonction d'améliorer l'aspect ou le goût, d'assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l'administration du médicament. Il sert aussi à acheminer la substance active vers son site d'action et à contrôler son absorption par l'organisme.

L'excipient devrait avoir une innocuité parfaite (être bien toléré) ; néanmoins certains peuvent entraîner des réactions allergiques ou des intolérances individuelles : il s'agit des excipients à effet notoire.

Consultez l'article : Les excipients à effet notoire

glaucome

Maladie caractérisée par l'augmentation de la pression des liquides contenus dans l'œil (hypertension intraoculaire).

Ce terme général recouvre deux affections totalement différentes :

  • Le glaucome à angle ouvert ou glaucome chronique est le plus fréquent ; il est généralement sans symptômes, dépisté par la mesure de la tension intraoculaire chez l'ophtalmologiste. Il ne provoque pas de crise aiguë, et le traitement repose essentiellement sur des collyres bêtabloquants. Les personnes atteintes d'un glaucome à angle ouvert ne doivent pas utiliser de dérivés de la cortisone sans avis ophtalmologique préalable.
  • Le glaucome à angle fermé ou glaucome aigu est plus rare. Entre les crises, la tension intraoculaire est normale. Mais l'usage intempestif de médicaments atropiniques (notamment en collyre) provoque une crise aiguë d'hypertension intraoculaire qui peut abîmer définitivement la rétine en quelques heures. C'est une urgence ophtalmologique qui se reconnaît à un œil brutalement rouge, horriblement douloureux, dur comme une bille de verre, et dont la vision devient floue.

L'angle dont il est question dans ces deux affections est l'angle irido-cornéen. C'est en effet entre l'iris et la cornée que se situe le système d'évacuation des liquides de l'œil. Un angle peu ouvert (fermé) expose à une obstruction totale du système d'évacuation. Cette obstruction peut survenir lorsque l'iris est ouvert au maximum (mydriase) sous l'effet d'un médicament atropinique : l'iris vient alors s'accoler à la cornée.

Les contre-indications des médicaments atropiniques ne concernent que les personnes ayant déjà fait des crises de gla

insuffisance coronarienne

Incapacité partielle des artères du cœur (artères coronaires) à irriguer le muscle cardiaque. Des crises d'angine de poitrine peuvent survenir, le plus souvent lors d'un effort.

Consultez l'article : Angine de poitrine (Angor)

insuffisance respiratoire

Incapacité des poumons à oxygéner correctement le sang et à éliminer le gaz carbonique en excès.

neuroleptique

Famille de médicaments utilisés dans le traitement de certains troubles nerveux ou de symptômes divers : troubles digestifs, troubles de la ménopause, etc.

palpitations

Perception anormale de battements cardiaques irréguliers.

Consultez l'article : Palpitations.

prostate

Organe génital masculin dont la sécrétion contribue à la formation du sperme.

Consultez l'article : Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

syndrome

Ensemble de symptômes fréquemment associés ; un syndrome grippal, par exemple, associe une fièvre élevée, des courbatures et un mal de tête. Un même syndrome peut être présent dans des maladies de causes différentes.

syndrome de sevrage

Réaction due à la privation brutale d'une substance (médicament, toxique, alcool, etc.) à laquelle l'organisme a été habitué. Certains médicaments pris pendant la grossesse peuvent provoquer cette réaction chez le nouveau-né. Une forme particulière de syndrome de sevrage est le manque ressenti par les toxicomanes lorsqu'ils sont privés de drogue.

tranquillisant

Médicament luttant contre l'anxiété et le stress. La majorité des tranquillisants appartiennent à la famille des benzodiazépines.

Synonyme : anxiolytique.

trouble du rythme cardiaque

Anomalie grave ou bénigne de la fréquence des contractions du cœur. L'extrasystole est une contraction survenant juste avant ou après une contraction normale, souvent perçue comme un léger choc dans la poitrine. La fibrillation est une contraction irrégulière et désordonnée. D'autres troubles existent : torsades de pointes, syndrome de Wolf-Parkinson-White, maladie de Bouveret, tachysystolie, flutter et bloc auriculoventriculaire, etc.

Consultez l'article : Troubles du rythme cardiaque.

voie
  • Chemin (voie d'administration) utilisé pour administrer les médicaments : voie orale, sublinguale, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, intradermique, transdermique.
  • Ensemble d'organes creux permettant le passage de l'air (voies respiratoires), des aliments (voies digestives), des urines (voies urinaires), de la bile (voies biliaires), etc.
voies biliaires

Voies excrétrices conduisant la bile du foie au duodénum. Elles comprennent le canal cholédoque et la vésicule biliaire, réservoir qui stocke la bile en excès entre les repas.

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