Mise à jour : 13 février 2023
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Les traitements médicamenteux du cancer du poumon sont de deux types : la chimiothérapie anticancéreuse qui bloque la prolifération des cellules anormales, et les thérapies ciblées qui agissent sur certains récepteurs nécessaires à la croissance des cancers du poumon.

La chimiothérapie anticancéreuse dans le traitement du cancer du poumon

Dans le contexte du cancer du poumon, la chimiothérapie est prescrite dans tous les cas, à l’exception du stade Ia des cancers du poumon non à petites cellules. Le plus souvent, elle est mise en place après la chirurgie. Parfois, une chimiothérapie est administrée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur et tester sa sensibilité à ce type de traitement.

En général, la chimiothérapie du cancer du poumon consiste en des séances de perfusion intraveineuse (les « cures ») espacées de une à quatre semaines selon les médicaments utilisés. Le traitement dure entre trois et quatre mois, voire plus longtemps. Le choix des médicaments utilisés est fonction des caractéristiques de la tumeur.

La pose d'une chambre implantable

Pour faciliter l’administration des cures intraveineuses, il peut être nécessaire de poser une chambre implantable (ou « Port-a-cath ») : un boitier-réservoir est placé sous la peau au niveau de la clavicule, connecté à un tube souple (un cathéter) qui délivre la chimiothérapie directement dans un gros vaisseau sanguin. Posée sous anesthésie locale ou pendant l’intervention destinée à retirer la tumeur, la chambre implantable évite les dommages qu’une perfusion intraveineuse « normale » provoquerait au niveau des veines du bras. Il suffit de piquer dans le boitier à travers la peau pour administrer la cure. À la fin du traitement, la chambre implantable est retirée sous anesthésie locale.

Les effets indésirables de la chimiothérapie du cancer du poumon

La chimiothérapie du cancer du poumon peut provoquer certains effets indésirables. Ces effets ne sont heureusement pas tous ressentis par les patients. Les médecins cherchent à prévenir ces effets indésirables à l’aide de traitements spécifiques, et à mieux les supporter lorsqu’ils surviennent.

Les principaux effets indésirables de la chimiothérapie peuvent être :

D’autres effets indésirables peuvent être également observés selon les molécules utilisées :

  • des irritations de la bouche (stomatite) ;
  • de la fatigue et une diminution de l’appétit ;
  • un essoufflement et de la toux ;
  • des ongles des mains et des pieds qui noircissent ;
  • de la fièvre et des courbatures ;
  • des engourdissements ou des gonflements dans les mains et les pieds ;
  • des bourdonnements d’oreille, voire une baisse de l’audition ;
  • des règles irrégulières ou un arrêt des règles.

Certains de ces effets peuvent persister plusieurs mois après la fin de la chimiothérapie : fatigue, perte de l’audition, impuissance et baisse de la fertilité.

Les thérapies ciblées dans le traitement du cancer du poumon

Les thérapies ciblées sont des substances qui bloquent certains récepteurs de manière très spécifique et ralentissent la prolifération des cellules cancéreuses. Elles peuvent être administrées soit par voie orale, soit par voie intraveineuse.

Ces médicaments sont utilisés dans le traitement des cancers non à petites cellules à un stade avancé.

Le bévacizumab et le ramucirumab sont des anticorps monoclonaux qui bloquent la croissance des petits vaisseaux sanguins à l’intérieur de la tumeur, la privant ainsi de l’oxygène et des nutriments nécessaires à sa croissance.

Les médicaments dont le nom se termine en "-tinib" (afatinib, alectinib, bringatinib, céritinib, crizotinib, erlotinib, géfitinib, osimertinib) inhibent une enzyme, la tyrosine kinase, indispensable à de nombreux récepteurs des membranes des cellules. Ils sont utilisés uniquement dans certains cas de cancers du poumon pour lesquels la tumeur présente des altérations moléculaires : activation du gène EGFR (voir Diagnostic) ou réarragement du gène ALK. La consommation de pamplemousse est contre-indiquée avec certains inhibiteurs de tyrosine kinase, car elle peut augmenter la concentration de ces médicaments dans le sang.

Le dabrafénib agit en bloquant une enzyme nécessaire à la croissance de certaines tumeurs (la protéine-kinase RAF). Il est utilisé en association avec le tramétinib qui bloque une autre enzyme (la protéine-kinase MEK).

Enfin, d'autres médicaments dont le nom finit en "-umab" (atézolizumab, durvalumab, nivolumab, pembrolizumab) agissent en bloquant des protéines impliquées dans l'inhibition du système immunitaire du patient par la tumeur (médicaments dits "anti PD-1" et "anti PD-L1").

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