Les hépatites virales chroniques (B, C et D) restent longtemps silencieuses et peuvent donc passer inaperçues. Pour cette raison, on estime que la moitié des personnes souffrant d’hépatites virales chroniques en France l’ignorent.
La plupart des personnes découvrent qu'elles sont infectées grâce à un dépistage, le plus souvent effectué à l'occasion d'un bilan de santé général. Mais certaines l'apprennent lorsque surviennent des problèmes de santé liés à la cirrhose. Il est donc essentiel qu'un dépistage soit systématiquement proposé afin d'identifier les personnes qui souffrent d'hépatites virales chroniques avant que la fibrose ne soit trop importante.
Comment dépiste-t-on l'hépatite B ?
Habituellement, on dépiste une maladie infectieuse en cherchant, dans le sang de la personne, les anticorps dirigés contre l’agent infectieux (virus ou bactérie). Si la personne est ou a été infectée (ou si elle est vaccinée contre l’agent infectieux), elle présente ces anticorps.
Dans le cadre de l’hépatite B, la présence d’anticorps indique bien que la personne a été en contact avec le VHB, mais les choses sont plus complexes. En effet, certains anticorps indiquent une absence de passage à la chronicité (le patient a probablement éliminé le VHB), alors que d’autres anticorps peuvent indiquer que le patient souffre d’une hépatite B chronique. Enfin, pour compliquer davantage les choses, certaines personnes souffrent d’hépatite B chronique sans présenter d’anticorps contre le VHB !
Pour confirmer son diagnostic, le médecin demande une recherche d’antigènes, c’est-à-dire une recherche de certaines substances qui composent le virus de l’hépatite B (antigène HBs, antigène HBe ou ADN viral). Si le patient souffre d’hépatite B aiguë ou chronique, ce test est positif.
Si c'est le cas, le médecin fait alors effectuer des analyses pour évaluer l'état du foie : prise de sang pour doser les transaminases (des enzymes qui sont produites en grande quantité en cas de souffrance du foie) et examen du foie (échographie, scanner, IRM ou prélèvement d'un tout petit fragment du foie pour analyse, un examen appelé « ponction biopsie hépatique »).
Qui doit se faire dépister pour l'hépatite B ?
Un test de dépistage de l’hépatite B est obligatoire chez la femme enceinte et chez les donneurs de sang. Il est également recommandé pour les personnes exposées au risque de contact présent ou passé avec le virus de l’hépatite B :
- les personnes ayant bénéficié d’une transfusion sanguine à la suite d’un accident, d’une opération chirurgicale ou d’un accouchement avant 1992,
- les personnes ayant des relations sexuelles non protégées avec plusieurs partenaires,
- l’entourage proche et les partenaires sexuels d’une personne porteuse de l’hépatite B,
- les personnes nées ou ayant vécu longtemps dans des pays étrangers où les hépatites virales sont fréquentes,
- les usagers de drogue qui ont partagé leur matériel d’injection ou d’inhalation (« sniff ») avec d’autres usagers,
- les personnes séropositives pour le VIH/sida ou ayant une infection sexuellement transmissible,
- les personnes ayant des tatouages ou des piercings,
- les personnels de santé.
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