Dans la plupart des cas, l'épilepsie n'a pas de retentissement sur les facultés intellectuelles, ni sur la santé mentale. Par contre, elle peut être à l'origine de perturbations plus ou moins importantes au niveau psychique et relationnel. Compte-tenu des a priori négatifs existant sur l'épilepsie, les patients et leur entourage peuvent se sentir stigmatisés et souffrir d'un certain isolement.
Les aspects psychologiques de l'épilepsie chez l'enfant
Dans certaines formes bénignes de l’épilepsie chez l’enfant, il peut exister des troubles de l’attention, une instabilité ou un retard de langage, mais ces troubles sont transitoires. De plus, certains antiépileptiques peuvent être responsables d’un ralentissement de l’activité intellectuelle ; les enfants ont alors besoin de plus de temps pour effectuer certaines activités scolaires.
Dans les formes sévères, provoquées par une lésion ou une maladie et entraînant des crises difficiles à contrôler malgré les traitements, l’épilepsie peut être à l’origine de séquelles au niveau du développement intellectuel, de la mémoire, de l’attention, ou encore du langage et des capacités d’apprentissage. Dans ce cas, il est nécessaire de faire régulièrement un bilan neuropsychologique, c’est-à-dire un ensemble de tests réalisés par un pédopsychologue afin d’évaluer les déficits et de proposer à l’enfant une aide adaptée.
Souvent, les parents d’enfant épileptique culpabilisent et ont tendance à le surprotéger. L’enfant se pose alors des questions sur sa maladie et les problèmes engendrés dans sa vie quotidienne et familiale, et peut lui aussi souffrir d’un sentiment de culpabilité. Une aide psychothérapeutique peut aider à rétablir la confiance de l’enfant épileptique en lui-même, à lui apprendre à lutter contre la surprotection et les attitudes de repli, et à dépister des signes éventuels de dépression.
Les aspects psychologiques de l'épilepsie chez l'adolescent
Chez l’adolescent, les troubles intellectuels liés à l’épilepsie sont très rares. Toutefois, un adolescent épileptique souffrant d’un retard scolaire et de troubles du caractère, même s’il n’a plus de crises, pourra rencontrer des difficultés dans sa formation et au cours des stages professionnels. Du fait de l’épilepsie, un adolescent va devoir se soumettre à des contraintes dans sa vie quotidienne et manquera d’autonomie dans certaines activités, d’où une attitude fréquente de déni ou de rejet de la maladie qui lui semble injuste. Cette attitude de rejet est parfois à l’origine d’une prise irrégulière des médicaments antiépileptiques entraînant une rechute de la maladie.
Les aspects psychologiques de l'épilepsie chez l'adulte
Si l’épilepsie débute à l’âge adulte, elle peut remettre en question les études, le métier ou les projets familiaux, tout du moins avant que la maladie ne soit contrôlée par les traitements. Chez l’adulte, le ralentissement et les troubles de l’attention provoqués par certains médicaments antiépileptiques peuvent être gênants dans certains emplois.
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