Mise à jour : 12 septembre 2023
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Chez les enfants et les adolescents, l’épilepsie peut prendre des formes variées. Comme chez les adultes, on distingue des formes partielles et des formes généralisées. Chacune de ces deux formes d’épilepsie est elle-même divisée en formes dites « idiopathiques» et en formes dites « non idiopathiques » (voir ci-dessous).

De plus, il existe d’autres formes d’épilepsie regroupées sous le terme de « syndromes épileptiques ». À chaque syndrome correspond un certain type de crises, d’anomalies de l’électroencéphalogramme, d’âge d’apparition et, souvent, une même réponse aux traitements et une même évolution.

Les épilepsies partielles de l'enfant

fillette

Lorsqu’un enfant souffre d’épilepsie partielle, celle-ci est parfois dite « idiopathique bénigne », c’est-à-dire sans cause identifiable au niveau du cerveau.

Les plus fréquentes de ces formes d'épilepsie sont l'épilepsie à paroxysmes rolandiques et l'épilepsie occipitale bénigne précoce. Elles sont peu invalidantes et ne justifient pas de traitement dans la plupart des cas, sauf si elles sont trop fréquentes, si elles surviennent dans la journée, ou si elles perturbent la vie quotidienne de l'enfant.

Les autres épilepsies partielles de l’enfant, dites « non idiopathiques », peuvent être mises en relation avec une activité électrique anormale d’une région particulière du cerveau. Elles justifient la mise en place d’un traitement.

Les épilepsies généralisées de l'enfant

Chez les enfants, les épilepsies généralisées sont également :

  • soit idiopathiques (épilepsie myoclonique bénigne du nourrisson, épilepsie absence de l'enfant, épilepsie myoclonique juvénile et épilepsie grand mal du réveil),
  • soit non idiopathiques (épilepsie myoclono-astatique et syndrome de Lennox-Gastaut).

Elles justifient parfois la mise en place d'un traitement spécifique.

Les convulsions fébriles chez l'enfant
Chez les enfants qui y sont prédisposés, une poussée brutale de fièvre peut déclencher des convulsions. Le corps de l’enfant se raidit brusquement, l’enfant roule des yeux et présente des spasmes des bras et des jambes, parfois du corps tout entier. Ces convulsions ne durent guère plus de quelques minutes.
Les crises convulsives provoquées par la fièvre chez certains enfants ne sont pas une forme d’épilepsie. Elles apparaissent habituellement entre l’âge de 6 mois et 5 ans en cas de forte fièvre chez des enfants génétiquement prédisposés. Elles touchent entre 3 et 5 % des enfants âgés de moins de 5 ans. Elles sont généralement sans gravité mais peuvent récidiver. On estime le risque de récidive à 50 % avant l’âge de 1 an et 30 % après cet âge. Le risque de récidive est plus élevé chez les enfants qui ont fait un premier épisode de convulsions avant l’âge de 1 an, ceux qui ont fait un deuxième épisode et ceux qui ont des antécédents familiaux d’épilepsie. En général, les convulsions fébriles disparaissent spontanément avec l’âge.
Si elles ne sont pas une forme d’épilepsie, l’existence de convulsions fébriles chez un petit enfant peut indiquer un risque plus élevé de souffrir d’épilepsie plus tard. Mais cela ne concerne que les enfants qui ont eu des crises de convulsions fébriles dites « complexes » avec plusieurs critères de gravité : 1e crise avant l’âge de 6 mois, convulsions répétées pendant une même période fébrile, convulsions durant plus de 15 minutes, convulsions ne touchant qu’une moitié du corps, ou paralysie partielle temporaire après une crise de convulsions.
En cas de convulsions chez un enfant fébrile, il est nécessaire d’appeler le 15 ou de consulter un service d’urgence au plus vite. En attendant, essayez de faire baisser la fièvre avec un médicament à base de paracétamol sous forme de suppositoire (plus rapidement efficace).

Les syndromes épileptiques chez l'enfant

Outre les formes décrites ci-dessus, les enfants épileptiques peuvent également souffrir d’autres formes de cette maladie. Par exemple, les spasmes infantiles (ou syndrome de West), le syndrome Pointes-ondes continues du sommeil, l’épilepsie myoclonique sévère du nourrisson (ou syndrome de Dravet) ou, également, l’état de mal épileptique (qui se caractérise par des crises durant plus de trente minutes ou qui se répètent sans reprise de conscience entre chacune d’entre elles).

Ces syndromes justifient la mise en place de traitements spécifiques par les services hospitaliers spécialisés.

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