Le sport est recommandé pour les asthmatiques, car il permet de développer leur capacité pulmonaire et de renforcer leurs muscles respiratoires, comme le diaphragme. Cependant, l'inhalation d'air froid et sec, lors de l'exercice ou à la récupération, peut être à l'origine de crises d'asthme (dit « asthme d'effort »).
Quelles précautions prendre quand un asthmatique fait du sport ?
Les crises d’asthme d’effort sont d’autant plus fréquentes que l’asthme est mal contrôlé. Un bon contrôle de l’asthme (et éventuellement un renforcement du traitement de fond) est indispensable avant de démarrer une activité sportive. Certains médicaments du traitement de fond, comme les bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques de longue durée d’action ou les antileucotriènes, permettent de prévenir l’asthme d’effort.
D’une manière générale, un échauffement progressif est nécessaire avant de démarrer son activité sportive. Gardez à portée de main votre médicament habituel pour traiter une éventuelle crise dès les premiers signes.
Si vous faites des crises d'asthme d'effort mais que celles-ci sont peu fréquentes, votre médecin vous recommandera de prendre votre bronchodilatateur d’action rapide en inhalation dix à vingt minutes avant l’effort.
En revanche, si vous faites fréquemment des crises d'asthme d'effort, c'est probablement parce que votre asthme est mal contrôlé. Votre médecin pourra vous prescrire un renforcement de votre traitement de fond. Il est parfois nécessaire d'augmenter la dose de corticoïde inhalé, d'y recourir si vous n'en preniez pas ou bien de prendre des antileucotriènes. Il peut être nécessaire d'associer aux corticoïdes inhalés des bronchodilatateurs de longue durée d'action.
Certains sports sont-ils recommandés ou interdits aux personnes asthmatiques ?
Il n'y a pas de sport particulièrement recommandé lorsqu’on souffre d’asthme. La natation, même en piscine si l'eau n'est pas trop chlorée, est un sport intéressant.
Le seul sport formellement interdit chez l’asthmatique est la plongée sous-marine avec bouteille. Le risque d’une crise est important en plongée, parce que l’air comprimé dans la bouteille est froid et totalement sec, ce qui favorise la crise chez l’asthmatique. D’autre part, même si l’on utilise des filtres pour le remplissage de la bouteille, il est toujours possible que quelques particules de pollen ou de pollution automobile franchissent ces filtres. Avec l’augmentation de la pression sous l’eau, l’air que l’on respire est plus dense et la concentration d’un éventuel polluant s’en trouve augmentée.
Certains estiment que l’on peut pratiquer ce sport si l’asthme est ancien et ne provoque plus aucune manifestation. Mais cette attitude n’est pas raisonnable, car l’asthme peut toujours se déclencher à nouveau, à n’importe quel moment. Or il est impossible de traiter une crise d’asthme survenant en plongée : les traitements ne peuvent être administrés sous l’eau et il est dangereux de remonter rapidement à la surface pour prendre son bronchodilatateur d’action rapide. En effet, il est impératif de pouvoir remonter lentement à la surface et éventuellement d'effectuer des paliers de décompression de plusieurs minutes pour ne pas risquer d'accidents qui pourraient être mortels.
Par ailleurs, il faut éviter les sports qui exposent aux agents responsables d’allergies éventuelles. C’est le cas, par exemple, de l’équitation pour les sujets allergiques aux chevaux. Il faut également éviter de faire du sport quand l'asthme n'est pas bien contrôlé, et dans les périodes de forte pollution atmosphérique.
Le contrôle de l’asthme par une activité physique serait plus important en hiver
Une étude canadienne publiée en novembre 2015 confirme que la pratique d’une activité physique régulière permet de mieux contrôler l’asthme, et ce malgré les difficultés respiratoires, plus ou moins intenses et régulières. Les recommandations internationales minimales d’activité physique pour ce contrôle correspondent à 30 minutes de marche par jour 5 jours par semaine. Néanmoins, elles restent à affiner. De plus, les auteurs de l’étude ont constaté que l’impact de l’activité physique sur l’asthme est plus important en hiver. Ce résultat mérite confirmation par d’autres études (voir article détaillé dans la rubrique Actualités).
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