Les protozoaires
Les protozoaires sont des êtres vivants composés d'une cellule, et dont les gènes (ADN) sont enfermés dans un noyau (à l'inverse des bactéries). Le pouvoir pathogène des protozoaires est très variable. Certains ne provoquent de véritables maladies que lorsque l’hôte est affaibli ou immunodéprimé : c’est le cas de la toxoplasmose (Toxoplasma gondii) ou de la pneumocystose (Pneumocystis carinii), deux maladies opportunistes qui touchent les malades du sida dont l’immunité est gravement affaiblie. D’autres, comme les amibes, provoquent essentiellement des troubles intestinaux. C’est aussi le cas de Giardia et de Cryptosporidium, qui se trouvent de plus en plus souvent dans les eaux polluées. Quant à Trichomonas vaginalis, il provoque une infection du vagin.
Les virus
On ne le dira jamais assez : les antibiotiques sont totalement inefficaces contre les virus. Cela ne veut pas dire que la médecine est complètement dépourvue à leur encontre. La recherche récente a permis de mettre au point des médicaments antiviraux (on dit aussi virocides ou virucides) efficaces dans le traitement de certaines maladies : herpès, hépatites B et C, sida, par exemple.
Les grandes faucheuses |
---|
La lèpre (causée par Mycobacterium leprae) et surtout la peste (due à Yersinia pestis) ont marqué la mémoire collective et sont associées au Moyen-âge. La lèpre, qui se transmet par voie aérienne et par contact, est connue depuis l’Antiquité. En Europe, les malades étaient isolés et contrôlés, le plus souvent dans des léproseries ou maladreries, jusqu’au XVIIIe siècle, où elle disparaît. Elle est toujours présente en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. La « grande peste » ou « peste noire » a ravagé l’Europe durant tout le XIVe siècle. On estime qu’elle a décimé un tiers de la population, soit 25 millions de personnes. Par la suite, la peste est réapparue régulièrement, jusqu’en 1720 à Marseille, puis en Provence, où elle a causé 100 000 morts. Aujourd’hui, des flambées épidémiques de peste surviennent essentiellement en Afrique et en Inde. Au XIXe siècle, les bactéries pathogènes ont fait des ravages : le choléra (Vibrio cholerae), venu d’Inde a provoqué de multiples épidémies en France, causant plusieurs centaines de milliers de morts. Le typhus (Rickettsia prowazekii), la diphtérie (Corynebacterium diphteriae) et la typhoïde (Salmonella typhii) ont sévi également. La syphilis (Treponema pallidum) a touché toutes les classes sociales et fait des ravages. Les modes de vie précaires ont favorisé la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis). Toutes ces maladies ont régressé avec les progrès de l’hygiène, les premiers vaccins et l’apparition des antibiotiques. |
Commentaires
Cliquez ici pour revenir à l'accueil.