Mise à jour : 24 mars 2014
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De nombreux paramètres sont pris en considération par le médecin lorsqu’il prescrit un antibiotique.

    Pour qu’un antibiotique soit actif, il faut :
  • qu’il soit capable de tuer ou de bloquer la prolifération des micro-organismes responsables de l'infection ;
  • qu’il pénètre jusqu’au site de l’infection ;
  • qu’il ne soit ni modifié, ni détruit, que ce soit par l’organisme ou par les bactéries résistantes.

Quand le médecin prescrit-il un antibiotique ?

C’est l’examen clinique qui oriente le médecin vers l’hypothèse d’une infection par un micro-organisme : les circonstances (un voyage à l'étranger, l'absence de vaccination, les contacts avec des personnes malades, etc.) et les symptômes tels que la fièvre, l’apparition de ganglions gonflés et douloureux, des écoulements, un abcès, une zone inflammatoire douloureuse, etc. Mais certains symptômes sont communs aux infections virales et bactériennes et ne permettent pas toujours un diagnostic précis. Les médecins ont alors recours à des examens complémentaires afin de diagnostiquer une infection bactérienne et, si possible, le germe qui en est responsable.

Détecter une infection : les examens non spécifiques

Plusieurs examens sont possibles, et le médecin commence en général par le plus simple : une numération formule sanguine (NFS). A partir d’une prise de sang, les différentes catégories de cellules sanguines sont identifiées et comptées. Une élévation du nombre de globules blancs témoigne en général d’une infection dans l’organisme, contre laquelle le système immunitaire se bat. De plus, l’analyse de la composition du plasma (le liquide dans lequel baignent les globules) peut révéler des signes caractéristiques d’une infection. On peut également rechercher ces signes dans le liquide céphalorachidien (le liquide qui baigne le cerveau et la moelle épinière).

Identifier une infection : les examens spécifiques

Il s’agit là de trouver le germe responsable de l’infection. Il est parfois possible, en observant des prélèvements au microscope de voir des micro-organismes. De nombreuses techniques de coloration existent pour faciliter cette observation. Les prélèvements peuvent être très variés : du sang, mais aussi de l’urine, des sécrétions, du pus, etc. Ces prélèvements peuvent également être mis en culture (sur de la gélose), afin de multiplier les bactéries et de les reconnaître plus facilement. De telles cultures sont indispensables pour réaliser un antibiogramme, c’est-à-dire l’identification des substances actives sur le micro-organisme responsable de l’infection.

Parfois, les médecins ont recours à des techniques qui permettent de rechercher soit des antigènes, c’est-à-dire des protéines caractéristiques de certains germes, soit des anticorps, c'est-à-dire des substances produites par l’organisme et spécifiquement dirigées contre le micro-organisme responsable de l’infection.

Si l’infection est sévère, les médecins n’ont pas toujours le temps d’attendre les résultats de ces examens. Ils agissent alors par présomption fondée sur l’examen clinique et prescrivent un traitement antibiotique capable d’agir efficacement sur l’ensemble des germes suspectés. Ce traitement sera éventuellement affiné après analyse des prélèvements.

Des antibiotiques dans le traitement de l’ulcère
Des études ont démontré qu’une bactérie, Helicobacter pylori, était impliquée dans près de 80 % des ulcères de l’estomac et du duodénum. Cette bactérie contribue à entretenir ou à aggraver les lésions. L’association de deux antibiotiques (amoxicilline + clarithromycine) à un antiulcéreux constitue un progrès important et permet une guérison définitive de l’ulcère.

Quand le médecin ne prescrit-il PAS d'antibiotique ?

Il est important de comprendre que la prescription d'antibiotiques n'est pas systématique. Il existe des cas où elle n'est pas justifiée, en l'absence d'examen complémentaire prouvant la présence de bactéries ou de protozoaires.

Lorsque l'infection est due à un virus.

Les antibiotiques sont inefficaces contre les maladies virales. Ils sont donc parfaitement inutiles pour soigner les rhumes, les laryngites et les angines banales, le plus souvent dues à des virus. Leur usage ne se justifie que lorsqu'une surinfection par des bactéries s'est installée.

Pour lutter contre une fièvre d'origine inconnue.

Les antibiotiques n’ont aucun effet direct sur la fièvre. Il faut plutôt utiliser des médicaments capables de diminuer la température (antipyrétiques), tels que le paracétamol.

Pour calmer la douleur.

Les antibiotiques n’ont aucun effet direct sur la douleur. Là encore, il faut utiliser des antalgiques, tels que l’aspirine, le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène par exemple), ou d'autres antalgiques.

Idées reçues à combattre avec acharnement !
  • Les antibiotiques sont toujours efficaces contre la fièvre et la toux : faux !
  • Un enfant sous antibiotiques n’est plus contagieux : faux !
  • Rien de tel que les antibiotiques pour guérir rapidement : faux !
  • Les antibiotiques préviennent toujours les complications : faux !
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