À propos de Ranitidine
Mise à jour : 20 janvier 2015
Ranitidine : Mécanisme d'action

La ranitidine est un antagoniste des récepteurs H2 à l'histamine. Elle inhibe la sécrétion d'acide gastrique provoquée non seulement par l'histamine, mais également par la pentagastrine, l'insuline, la caféine ou par les aliments.

La ranitidine n'altère pas la production de mucus, n'affecte pas la sécrétion pancréatique et semble sans effet sur le sphincter inférieur de l'œsophage.

Fiche DCI Vidal

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Ranitidine (chlorhydrate) 150 mg comprimé

Dernière modification : 15/04/2021 - Révision : NA

ATCRisque sur la grossesse et l'allaitementDopantVigilance
A - VOIES DIGESTIVES ET METABOLISME
A02 - MEDICAMENTS DES TROUBLES DE L'ACIDITE
A02B - MEDICAMENTS DE L'ULCERE PEPTIQUE ET DU REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN (RGO)
A02BA - ANTAGONISTES DES RECEPTEURS H2
A02BA02 - RANITIDINE
Grossesse (mois)Allaitement
123456789
Risques

INDICATIONS ET MODALITÉS D'ADMINISTRATION

RANITIDINE (chlorhydrate) 150 mg cp

Indications

Ce médicament est indiqué dans les cas suivants :

  • Oesophagite due à un reflux gastro-oesophagien
  • Syndrome de Zollinger-Ellison chez l'adulte
  • Ulcère duodénal chez l'adulte, traitement d'entretien (de l')
  • Ulcère duodénal évolutif
  • Ulcère gastrique évolutif
  • Ulcère gastroduodénal, traitement préventif des récidives (de la)

Posologie

Unité de prise
comprimé
  • ranitidine (chlorhydrate) : 150 mg
Modalités d'administration
  • Voie orale
  • Administrer avec une quantité suffisante d'eau
  • Administrer indépendamment de la prise des repas
  • Utiliser le dosage le plus adapté à la posologie
Posologie
Patient de 6 an(s) à 12 an(s)
Poids >= 30 kg
Ulcère duodénal évolutif - Ulcère gastrique évolutif
Posologie standard
  • 4 à 8 mg/kg en 2 prises par jour
  • Pendant 4 à 8 semaines
  • Posologie maximale: 300 mg par jour
Oesophagite due à un reflux gastro-oesophagien
Posologie standard
  • 5 à 10 mg/kg en 2 prises par jour
  • Posologie maximale: 600 mg par jour
Patient de 12 an(s) à 18 an(s)
Patient quel que soit le poids
Ulcère duodénal évolutif
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 semaines
Ulcère gastrique évolutif
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 à 6 semaines
Ulcère gastroduodénal, traitement préventif des récidives (de la)
Posologie standard
  • Administrer au coucher
  • 150 mg 1 fois par jour
  • Pendant 12 mois
Oesophagite due à un reflux gastro-oesophagien
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 à 8 semaines
Patient à partir de 18 an(s)
Patient quel que soit le poids
Ulcère duodénal chez l'adulte, traitement d'entretien (de l')
Posologie standard
  • Administrer le soir
  • 150 mg en 1 prise par jour
Syndrome de Zollinger-Ellison chez l'adulte
Traitement initial
  • 600 mg en 2 à 4 prises par jour
Traitement ultérieur
  • 600 à 1 200 mg en 2 à 4 prises par jour
Ulcère duodénal évolutif
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 semaines
Ulcère gastrique évolutif
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 à 6 semaines
Ulcère gastroduodénal, traitement préventif des récidives (de la)
Posologie standard
  • Administrer au coucher
  • 150 mg 1 fois par jour
  • Pendant 12 mois
Oesophagite due à un reflux gastro-oesophagien
Posologie standard
  • Administrer en 1 prise le soir ou en 2 prises matin et soir
  • 300 mg en 1 à 2 prises par jour
  • Pendant 4 à 8 semaines
Populations particulières
  • Insuffisance rénale : Adapter la posologie

Modalités d'administration du traitement

  • Administrer indépendamment de la prise des repas

INFORMATIONS RELATIVES À LA SÉCURITÉ DU PATIENT

RANITIDINE (chlorhydrate) 150 mg cp
Niveau de risque : X Critique III Haut II Modéré I Bas

Contre-indications

X Critique
Niveau de gravité : Contre-indication absolue
  • Hypersensibilité à l'un des composants
  • Hypersensibilité aux antihistaminiques H2

Précautions

II Modéré
Niveau de gravité : Précautions
  • Antécédent de porphyrie aiguë intermittente
  • Déficit immunitaire
  • Diabète
  • Enfant de moins de 30 kg
  • Enfant de moins de 6 ans
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance rénale
  • Pneumopathie chronique
  • Porphyrie aiguë, antécédent (de)
  • Sujet âgé
  • Traitement par AINS en cours
  • Ulcère gastrique
  • Ulcère gastroduodénal, antécédent (d')

Interactions médicamenteuses

III Haut
Niveau de gravité : Association déconseillée

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Posaconazole (suspension buvable)

Risques et mécanismesDiminution de l'absorption de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
Conduite à tenirUniquement avec la forme suspension buvable de posaconazole.

Médicaments administrés par voie orale + Topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants

Risques et mécanismesDiminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenirPrendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
II Modéré
Niveau de gravité : Précaution d'emploi

Médicaments administrés par voie orale + Colestipol

Médicaments administrés par voie orale + Résines chélatrices

Risques et mécanismesLa prise de résine chélatrice peut diminuer l'absorption intestinale et, potentiellement, l'efficacité d'autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenirD'une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
I Bas
Niveau de gravité : A prendre en compte

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Abémaciclib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Axitinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Bosutinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Brigatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Cabozantinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Céritinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Cobimétinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Crizotinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Dabrafénib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Dasatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Erlotinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Fostamatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Géfitinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Giltéritinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Ibrutinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Imatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Lapatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Larotrectinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Lorlatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Nilotinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Osimertinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Palbociclib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Pazopanib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Ponatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Ribociclib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Ruxolitinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Sorafénib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Sunitinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Upadacitinib

Risques et mécanismesRisque de diminution de la biodisponibilité de l'inhibiteur de tyrosine kinase, en raison de son absorption pH-dépendante.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Acalabrutinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Fédratinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Pémigatinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Pralsétinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Riprétinib

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Sélumétinib

Risques et mécanismesRisque de diminution de la biodisponibilité de l'inhibiteur de tyrosine kinases, en raison de son absorption pH-dépendante.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Atazanavir

Risques et mécanismesRisque de diminution des concentrations plasmatiques de l'atazanavir.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Cobamamide (voie orale)

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Cyanocobalamine (voie orale)

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Hydroxocobalamine (voie orale)

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Mécobalamine (voie orale)

Risques et mécanismesRisque de carence en cyanocobalamine après traitement prolongé (quelques années), la réduction de l'acidité gastrique par ces médicaments pouvant diminuer l'absorption digestive de la vitamine B12.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Itraconazole (voie orale)

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Kétoconazole (voie orale)

Risques et mécanismesDiminution de l'absorption de l'azolé antifongique, par augmentation du pH intragastrique par l'antisécrétoire.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Rilpivirine

Risques et mécanismesRisque de diminution des concentrations plasmatiques de la rilpivirine.
Conduite à tenirSi nécessaire, utiliser un antihistaminique H2 actif en une prise par jour, à prendre au moins 12 heures avant, ou au moins 4 heures après.

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Sotorasib

Risques et mécanismesRisque de diminution de l'effet du sotorasib, par diminution de son absorption.
Conduite à tenir

Antisécrétoires antihistaminiques H2 (voie systémique) + Ulipristal

Risques et mécanismesRisque de diminution de l'effet de l'ulipristal, par diminution de son absorption.
Conduite à tenir

Médicaments administrés par voie orale + Laxatifs (type macrogol)

Risques et mécanismesAvec les laxatifs, notamment en vue d'explorations endoscopiques : risque de diminution de l'efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenirEviter la prise d'autres médicaments pendant et après l'ingestion dans un délai d'au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu'à la réalisation de l'examen.

Risques liés au traitement

  • Risque d'exacerbation de porphyrie
  • Risque de multiplication bactérienne intragastrique
  • Risque de pneumopathie

Information des professionnels de santé et des patients

  • S'assurer que le patient ne présente pas de tumeur digestive

Effets indésirables

SystèmesFréquence de moyenne à élevée (?1/1 000)Fréquence basse (<1/1 000)Fréquence inconnue
ANOMALIE DES EXAMENS DE LABORATOIRE
  • Hyperprolactinémie (Très rare)
  • Créatininémie (augmentation) (Rare)
  • Bilan hépatique (anomalie) (Rare)
  • Eosinophilie
  • Leucopénie
  • DERMATOLOGIE
  • Syndrome de Stevens-Johnson (Très rare)
  • Urticaire (Rare)
  • Photosensibilisation (Très rare)
  • Syndrome de Lyell (Très rare)
  • Eruption cutanée (Rare)
  • Prurit (Rare)
  • Alopécie
  • Erythème polymorphe
  • DIVERS
  • Fatigue (Peu fréquent)
  • Douleur thoracique (Rare)
  • Trouble sexuel (Très rare)
  • Fièvre (Rare)
  • Asthénie (Rare)
  • ENDOCRINOLOGIE
  • Gynécomastie (Cas isolés)
  • Galactorrhée (Très rare)
  • HÉMATOLOGIE
  • Aplasie médullaire (Très rare)
  • Agranulocytose (Très rare)
  • Insuffisance de la moelle osseuse (Très rare)
  • Formule sanguine (anomalie) (Très rare)
  • Pancytopénie (Très rare)
  • Thrombopénie
  • HÉPATOLOGIE
  • Exploration fonctionnelle hépatique (anomalie) (Rare)
  • Hépatite cytolytique (Très rare)
  • Hépatite cholestatique (Très rare)
  • Ictère (Très rare)
  • Hépatite mixte (Très rare)
  • IMMUNO-ALLERGOLOGIE
  • Oedème de Quincke (Rare)
  • Hypersensibilité (Rare)
  • Choc anaphylactique (Très rare)
  • OPHTALMOLOGIE
  • Mouvement oculaire involontaire (Très rare)
  • Vision floue (Très rare)
  • Trouble de l'accommodation (Très rare)
  • ORL, STOMATOLOGIE
  • Sensation de vertige (Très rare)
  • Vertige (Très rare)
  • Laryngospasme
  • PSYCHIATRIE
  • Agitation (Rare)
  • Hallucination
  • Dépression
  • Perte de la libido
  • Confusion mentale
  • SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
  • Arythmie (Très rare)
  • Tachycardie (Très rare)
  • Bradycardie (Très rare)
  • Hypotension artérielle (Rare)
  • Bradycardie sinusale
  • Vascularite
  • Pause sinusale
  • Bloc auriculoventriculaire
  • SYSTÈME DIGESTIF
  • Douleur abdominale (Peu fréquent)
  • Vomissement (Peu fréquent)
  • Crampe abdominale (Peu fréquent)
  • Constipation
  • Nausée
  • Diarrhée
  • Pancréatite aiguë
  • SYSTÈME MUSCULO-SQUELETTIQUE
  • Trouble musculo-squelettique (Très rare)
  • Douleur articulaire (Très rare)
  • Douleur musculaire
  • SYSTÈME NERVEUX
  • Méningite aseptique (Très rare)
  • Mouvement anormal
  • Myoclonie
  • Céphalée
  • Tremblement
  • SYSTÈME RESPIRATOIRE
  • Bronchospasme (Rare)
  • Dyspnée
  • UROLOGIE, NÉPHROLOGIE
  • Néphropathie interstitielle aiguë (Très rare)
  • Impuissance
  • Voir aussi les substances

    Ranitidine chlorhydrate

    Chimie
    IUPACchlorhydrate de N-2-[[[-5-[(diméthylamino)méthyl]-2-furanyl]méthyll]thio]éthyl]-N'-méthyl-2-nitro-1,1-éthènediamine
    Synonymesranitidine hydrochloride
    Posologie
    Defined Daily Dose (WHO)
    Oral:0.3 g
    Parenteral:0.3 g
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