Quelle place pour l’activité physique adaptée dans la prise en charge du cancer du sein ?
L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux des cancers. En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à réduire les effets indésirables des traitements de chimiothérapie, combat la fatigue et la dépression, et peut réduire le risque de récidive. De plus, chez les femmes opérées pour un cancer du sein, l’APA peut prévenir le lymphœdème du bras du côté opéré (gonflement) et améliorer la mobilité de ce bras en luttant contre les rétractions cicatricielles.
De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes souffrant de cancers : par exemple, athlétisme, basket-ball, canoë-kayak, escrime, football, karaté, et tennis de table. Les femmes en rémission d’un cancer du sein peuvent pratiquer deux activités sportives ludiques spécifiquement pensées pour elles : l’escrime et le dragon-boat (une activité de type canoë où 10 à 20 femmes rament en cadence).
Dans le cadre des cancers, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (lutte contre la fatigue, amélioration de l’humeur, etc.) et les contre-indications propres au patient. Dans les clubs qui proposent ces disciplines, des éducateurs formés à la pratique du sport santé sont chargés de définir des protocoles de remise en forme et d’entraînement adaptés à chaque cas particulier. Les frais engagés, souvent modestes, sont parfois pris en charge par les assurances complémentaires (« mutuelles ») ou les mairies / départements.
Les patients qui ont recours à ces activités adaptées témoignent de bénéfices physiques (par exemple sur l’autonomie et l’endurance), mais également de bénéfices psychosociaux (lutte contre l’isolement, meilleure image de soi).
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